Les 1er et 2e bataillons du 133e RI ont fait preuve d'une incomparable vaillance et d'une énergie au-dessus de tout éloge, en enlevant une position très solidement organisée, que l'ennemi considérait comme inexpugnable, d'après les déclarations mêmes des officiers prisonniers. Ils ont fait subir des pertes considérables et, malgré un bombardement des plus violents, n'ont cessé de progresser pendant plusieurs journées consécutives à élargir leurs conquêtes.
Officiers, sous-officiers, caporaux et soldats du 133e
Le général Joffre vient d'attacher la Croix de Guerre à la hampe de votre drapeau en face de cette ville de Saint-Dié que vous avez délivrée d'une angoissante étreinte. Notre grand chef, dont les paroles s'adressaient à vous tous, m'a dit :C'est bien !Les nécessités de l'organisation et de la défense de la position conquise n'ont permis qu'au tiers d'entre vous d'assister à cette cérémonie ; cette fête militaire était susceptible d'émouvoir les coeurs les plus sceptiques, si à cette heure encore il en existait dans notre Patrie !
Je désire cependant que cette date du 13 juillet reste gravée dans la mémoire de tous. Je suis fier de porter à votre connaissance s'est ordre de l'Armée : il consacre votre gloire !
Est cité à l'ordre de l'Armée : le 133e Régiment d'Infanterie, sous les ordres du lieutenant colonel Baudrand.Signé : De Maud'huy
Ce régiment, dont 2 bataillons, trois semaines auparavant, avaient été cités à l'ordre de l'Armée pour avoir enlevé une position puissamment fortifiée sur une autre partie du front, a renouvelé cet exploit à la Fontenelle.
Entraîné par son ardeur, est parti avant la fin de la préparation d'artillerie, est arrivé sur les premières tranchées ennemies avec les derniers obus français, a enlevé une position comprenant plusieurs lignes de tranchées et de casemates ; a fait prisonniers près de 900 Allemands dont 21 officiers et s'est emparé d'un butin considérable (canons, mitrailleuses, lance-bombes, fusils, etc..), s'est installé sur la position et a défié tous les assauts.
Officiers, sous-officiers, caporaux et soldats du 133e je m'incline en votre nom devant ceux des nôtres tombés au champ d'honneur sans aucune défaillance.
Restons fidèles à leur exemple !
écrite le 13 février 1916 |
Le 27 juillet 1915
En transmettant, aux troupes qui ont combattu le 27 juillet, les félicitations du général commandant l'Armée, le général commandant la 41e DI est heureux de dire que toute la 82e brigade, au 6e groupe cycliste, à la compagnie 7/2 du génie et à l'artillerie de la division, la fierté qu'il éprouve à commander des hommes qui, en un mois, malgré les fatigues et les pertes, ont emporté sur l'ennemi 3 brillants succès tant en Alsace qu'à la Fontenelle.
Pendant cette période, plus de 2000 prisonniers, 24 mitrailleuses, des minenwerfers et un immense matériel sont tombés entre leurs mains. Le territoire qu'ils ont rendus à la France et la page de gloire qu'ils ont ajoutée à leur historique valut leurs sacrifices.
Le général commandant la 41e division les en remercie compte sur eux dans l'avenir.
Les 2e et 3e bataillons du 133e RI ont, les 12 et 13 septembre, contribué dans la plus large mesure aux succès de la 6e Brigade de Chasseurs, à laquelle ils étaient provisoirement rattachés. Malgré les très durs fatigues les semaines précédentes, malgré les pertes dues aux bombardements ininterrompus des jours antérieurs à l'attaque, ces 2 bataillons ont marché à l'assaut des tranchées de Marières et du village de Bouchavesnes avec une admirable bravoure et un élan magnifique. La 6e Brigade de Chasseurs est fière d'avoir, pendant ces sanglantes mais brillantes journées, compté dans ses rangs, sous les ordres du lieutenant colonel Baudrand, les bataillons Thouzellier (2e) et Martin ( 3e) du 133e. Le commandant de la brigade remercie le glorieux 133e du concours sans réserve que ces braves officiers, sous-officiers et soldats lui ont apporté et considère comme un honneur pour ses chasseurs de citer les 2e et 3e bataillons du 133e à l'ordre de la 6e brigade de chasseurs à pied.
Est cité à l'ordre de l'Armée, le 133e régiment d'infanterie :
Les 16 et 18 avril 1917, sous le commandement du lieutenant-colonel Baudrand, a enlevé, avec un enthousiasme superbe, une position puissamment fortifiée, un village solidement organisé et a franchi un canal malgré des feux violents de mitrailleuses de front et d'écharpe, atteignant ainsi tout l'objectif qui lui était assigné et capturant plus de 1000 prisonniers, dont 12 officiers, 15 mitrailleuses, un minenwerfer et un matériel considérable.
Régiment d'élite. Le 31 mai 1918, s'est engagé en pleine bataille sous les ordres du lieutenant colonel Kiffer. Pendant 5 journées consécutives a défendu pied à pied le terrain qui lui était confié, maintenant sa cohésion, repoussant les attaques, répétées et sans cesse renouvelées, de l'ennemi, lui faisant subir de lourdes pertes et l'arrêtant définitivement dans son avance.
Est cité à l'ordre de l'armée : le 133e régiment d'infanterie :
Le 133e régiment d'infanterie, sous le commandement du lieutenant-colonel Kiffer, s'est porté, le 18 juillet 1918, à l'attaque dans un élan irrésistible et, dès le 1er jour de la bataille, a réalisé une avance de 4 km, enlevé 2 villages solidement tenus par l'ennemi, pris 22 canons et plus de 200 prisonniers.
Les jours suivants, en dépit des fatigues et des pertes, il a maintenu tout le terrain conquis avec une énergie et une ténacité inlassables ; et, reprenant l'attaque, brisant toutes les résistances rencontrées, a fait, au total, une progression de 14 km, capturant 350 prisonniers, 22 canons, dont 4 gros minenwerfers et 100 mitrailleuses.
Est cité à l'ordre de l'Armée : le 133e régiment d'infanterie.
Régiment d'élite qui, sous les ordres du lieutenant colonel Kiffer, a attaqué 15 fois, durant un seul mois d'opérations offensives. Après plusieurs marches de nuits pénibles, a enlevé d'assaut et conservé de haute lutte une position fortement organisée, capturant 120 prisonniers, de nombreuses mitrailleuses. Malgré une âpre résistance, a forcé le passage d'une rivière et contraint l'adversaire au repli. Au terme de la poursuite, a harcelé d'attaques quotidiennes l'ennemi fixé sur une nouvelle position, lui enlevant, l'un après l'autre, des centres de résistance puissamment défendus avec l'élan le plus intrépide et la plus admirable ténacité.
Les 16 et 18 avril 1917, sous le commandement du Lieutenant-Colonel Baudrand, a enlevé, avec un enthousiasme superbe, une position puissamment fortifiée, un village solidement organisé, et a franchi un canal, malgré des feux violents de mitrailleuses de front et d'écharpe, atteignant ainsi tout l'objectif qui lui était assigné et capturant plus de 1000 prisonniers, dont 12 Officiers, 15 mitrailleuses, 1 minenwerfer et un matériel considérable.