5e bataillon cantonne à Mécrin
: Brasseitte 2 compagnies, Mécrin 2 compagnies.
Préparations pour une attaque
générale.
A 15h les 2 compagnies de Brasseitte
attaquent Ailly sur Meuse sous
le feu de l'artillerie lourde : 6 blessés. Les 2 compagnies de Mécrin (17e et 18e)
poussent sur Brasseitte;
à 19h les 4 compagnies.
6e bataillon continuation de l'organisation de la position de Malimbois.
Aménagements
divers.
A partir du 1er octobre le bataillon est ravitaillé par les
soins de l'intendance de la 75e division de réserve.
Corvées d'alimentation pénibles et difficiles, point d'eau à Fresnes à 7km de la position. Les denrées et l'eau sont amenées dans la grande cuisinière du bois de Haute Chanière à 4km des tranchées. Pour des raisons tactiques les feux ne peuvent être faits que dans un vallon à 2km en arrière des tranchées. Outre les fatigues imposées aux hommes, les aliments arrivent froids et les hommes ont strictement l'eau de boisson nécessaire. Ils ne peuvent prendre aucun soin de propreté.
5e bataillon : les 17e et 18e compagnies sont mises à la
disposition du lieutenant colonel du 56e RI aux avants postes.
Les 19e et 20e compagnies reçoivent l'ordre de recommencer
les attaques sur Ailly sur Meuse.
Tout le monde reste sur ses positions.
6e bataillon : a 0h30, la 22e compagnie est chargée d'une
reconnaissance offensive :
Mission : Aller s'assurer de l'existence d'un pont de bateaux
construits par les allemands en amont du pont de pierre de St Mihiel et le
détruire. Un détachement du 9e génie
(sous-lieutenant Papin
et 20 sapeurs) accompagnera la compagnie et est chargé de la
destruction.
Rapport du capitaine Gordet sur la belle conduite du sergent
Sancternane
Julien et du caporal Gaudot Arsène au cours d'une
reconnaissance et de la destruction du pont de St Mihiel pendant la
nuit du 1er au 2 octobre 1914.
L'opération a été parfaitement menée par
le capitaine Gordet.
Résultat de cette opération : 17 tués ou disparus,
14 blessés dont le sLt Defaux.
Le capitaine Gordet est proposé officier de la Légion
d'Honneur, les sLt Defaux (210e RI) et Papin (9e RG) sont
proposés pour chevaliers de la Légion d'Honneur, les
caporaux Charles (210e RI) et Noël (9e RG), tous 2
réservistes, reçoivent la médaille militaire.
5e bataillon : même situation que la veille.
6e bataillon : le bataillon continue à améliorer l'organisation défensive de la position de Malimbois.
5e bataillon : même situation que la veille.
5e bataillon : à 5h le 5e bataillon reçoit l'ordre de rentrer à Sampigny après avoir été relevé par un bataillon du 85e RI. La relève est terminée dans la nuit.
6e bataillon : le caporal Gaudot, chef d'une patrouille à la 22e compagnie a été tué vers 23h par une sentinelle du 240e RI.
5e bataillon : départ pour Koeur
à 7h. Arrivée des
capitaines Clerc, Rampal, Topinet et du lieutenant Turlin et 94
hommes venant du dépôt de Châtel.
Les territoriaux
faisant partie du dépôt sont renvoyés à Auxonne.
Tout le secteur de Koeur la Grande et
sous les ordres du colonel Vachée.
Le 5e bataillon doit relever à Koeur
un bataillon du 56e
RI. Un bataillon (bataillon Grenier) ne part que le 7 au soir.
6e bataillon : sans changement.
5e bataillon et EM sont à Koeur
la Petite.
Koeur
la Grande, 1 section est
détachée à Han
sur Meuse.
6e bataillon : le bataillon est maintenue sur sa position
défensive
à Malimbois. Il
reçoit à 18h l'ordre suivant :
La 75e division de réserve à pour mission de tenter
une opération de nuit pour occuper Chauvoncourt et s'y
maintenir. Le 6e bataillon du 210e RI est chargé de
l'opération.
Mission : Occuper Chauvoncourt,
détruire un
pont de bateaux en aval et à proximité du pont fixe de St Mihiel et une passerelle
1500m en aval du pont fixe, en face de la ballastière.
Après l'occupation de Chauvoncourt,
dans le cas où l'ennemi
bombarderait ce village, les troupes doivent se retirer dans les
caves et dans les tranchées couvertes, prêtes à
en sortir pendant les accalmies. Départ à 22h.
Exécution : le
bataillon marche sur Chauvoncourt
en longeant la lisière
sud du bois de Haute Chanière,
passe au sud du village des Paroches
prenant pour objectif
le saillant nord-ouest de Chauvoncourt.
La section d'avant-garde (23e compagnie) se heurte
à un poste qui est bousculé et se porte en avant, quand
elle est accueillie partant des murs crénelés et des
fenêtres de la caserne de Chauvoncourt.
La 24e compagnie est chargée de la destruction de la
passerelle et du pont, elle franchit la voie ferrée à
l'est des Paroches, remonte le
cours de la Meuse pour découvrir
la passerelle et le pont, mais cette unité est
arrêtée par un réseau de fil de fer, et un feu
nourri partant des
pentes sud de la côte Ste Marie
(rive droite de la Meuse).
Cette compagnie se replie ne pouvant remplir sa mission. La 21e
compagnie reçoit l'ordre de passer entre la voie ferrée
et la route de Bar le Duc pour
attaquer le village et les casernes
par le nord-ouest.
Un feu violent parti des casernes oblige cette compagnie à
se replier.
La 22e compagnie est maintenue en arrière pour soutenir un
mouvement de repli éventuel.
Un habitant infirme interrogé a déclaré que
les casernes de Chauvoncourt
étaient occupées par 2 ou 3 régiments entiers.
Le chef de bataillon estimant qu'il lui serait impossible de se
maintenir à la lisière nord-ouest de Chauvoncourt et ne
pouvant construire avec des outils portatifs des tranchées
couvertes en 1 heure, a donné à 3h45 l'ordre de se
replier sur le centre de résistance de Malimbois.
Un seul homme a été blessé dans cette
opération de nuit.
6e bataillon : le bataillon est maintenu sur ses positions
à Malimbois.
A partir de 23h30, tous les hommes veillent et occupent les
tranchées,
pour facilité une manœuvre exécuté par la 65e
division de réserve sur Chauvoncourt
et par la 75e
division de réserve sur la croupe 277 (800m au sud-ouest de Chauvoncourt) et St Mihiel en passant par Uénouville.
Le 5e bataillon est renforcé par un bataillon du 85e RI. Dans la nuit 3 compagnies sont dirigées sur Han et 1 à Bislée avec mission de passer la Meuse à ces points le 9 au matin.
5e bataillon : à midi attaque générale sur tout le front du 8e CA. La 5e compagnie du 85e RI de Bislée progresse à gauche jusqu'à la route de St Mihiel. Le 5e bataillon du 85e RI ne longe pas à droite. Le bataillon reste sur ses positions mais le 9 au soir, la 5e compagnie du 85e RI était attaqué par un bataillon du 11e bavarois, battait en retraite sur Bislée.
6e bataillon : le bataillon reste sur la position défensives de Malimbois.
5e bataillon : à minuit, la 19e compagnie a
renforcée
la compagnie du 85e RI à Bislée
et repousse
l'attaque allemande; la 20e compagnie passe également
à Bislée vers 4h
du
matin; une section du génie
envoyée
à notre disposition construit une passerelle, détruite
5h plus tard par les obus.
A 22h attaque ennemie, par le lacement de 150 obus et par 1
bataillon
ennemi. Après un mouvement de repli sur le village et la
défense du cimetière, l'ennemi bat en retraite. 4
tués,
16 blessés dont le Lt Bellenot.
6e bataillon : sans changement.
5e bataillon : occupation de Bislée
par 2 compagnies du
210e
RI et 1 du 85e RI. A 19h, renforcement de Bislée par la
18e compagnie, qui est remplacée dans la tranchée
de Koeur par une compagnie du
85e RI de Han. Il y a donc
à Bislée 3
compagnies
du 210e RI, 1 du 85e RI et 1
section du génie.
4 tués, 24 blessés.
6e bataillon : sans changement.
5e bataillon : tout le monde (5e bataillon) est à Bislée, 2 compagnies du 85e RI à Koeur dont 1 section à Koeur la Petite et 1 section à Koeur la Grande.
6e bataillon : le bataillon passe la nuit dans les tranchées pour appuyer 3 attaques conduites par :
La 21e compagnie pendant ces opérations occupait les tranchées des carrières à 600m au nord-est de la corne nord de Malimbois.
Le 6e bataillon est relevé de sa position de
premières
lignes qu'il occupait à Malimbois
par un bataillon du 258e
RI.
Il est porté en réserve, en arrière du
dernier
bataillon à environ 1500m plus à l'ouest.
5e bataillon à Bislée continue ses travaux de tête de pont.
5e bataillon : continuation des travaux.
6e bataillon : le bataillon est maintenu au même emplacement jusqu'à 19h, heure à laquelle il se porte au bord de Baunout (2,5km au sud-est de son emplacement où il devient soutien de l'artillerie lourde placée sur la route de Koeur à Rupt, à 600m à l'ouest de la côte 248).
Le 5e bataillon occupe la côte 242 avec une section.
Le 6e bataillon occupe le même emplacement de bivouac jusqu'à 17h, heure à laquelle il est remis à la disposition du Général commandant le 8e CA. Cantonnement à Koeur la Grande où il arrive à 20h.
5e bataillon : vers minuit le Général commandant le corps d'armée visite les travaux de Bislée et de la côte 242.
6e bataillon : cantonnement à Koeur la Grande.
Etablissement d'un poste sur la rive droite de la Meuse par le sLt Beaufas-Morel.
Arrivée du capitaine de Bénis.
Visite des travaux par le Général de Puydraguin et le colonel Ruibell qui depuis le 15 octobre a remplacé le colonel Vachée.
Le 6e bataillon, sous les ordres du commandant Ienn reçoit l'ordre d'attaquer en 3 colonnes :
Les objectifs ne sont pas atteints mais on s'installe à 200m environ.
Les pertes sont de 1 blessé.
Même attaque par un bataillon du 134e RI. Sans autre résultat; les positions antérieures sont conservées.
De midi à 18h, les tranchées ont été bombardées par l'artillerie lourde allemandes. Pertes 18 tués, 96 blessés, 12 disparus.
Situation sans changement. Amélioration des tranchées.
Pas d'attaque.
Attaque de Mont Meuse par 1 bataillon du 134e RI à 5h30.
Le 5e bataillon reste aux tranchées. Le 6e bataillon va s'installer en bivouac au bois de Barmont.
Dans la nuit du 21 au 22, le 5e bataillon relève le bataillon du 134e RI en premières lignes.
Bombardement des tranchées par l'artillerie lourde allemande. Pertes 6 tués, 31 blessés.
début du moisA 20h, le 6e bataillon relève le 5e en premières lignes dans la presqu'île de Bislée :
Chaque détachement doit sans relâche chercher à progresser afin d'atteindre les objectifs indiqués ci-dessus. Le 5e bataillon va occuper le bois de Barmont.
Sans changement.
Sans changement. Confection par le 6e bataillon d'abris blindés à l'aide de boucliers de remparts.
Le 5e bataillon confectionne des clayonnages dans le bois de Barmont.
Un bombardement des tranchées par l'artillerie lourde allemande occasionne des pertes au 6e bataillon : 15 tués, 21 blessés.
Le 5e bataillon relève le 6e en premières lignes. Le 6e bataillon va occuper le bois de Barmont où il s'installe en bivouac. Pertes : 1 tué, 1 blessé (caporal VERCHERE Laurent Etienne).
Arrivée d'un détachement de renfort (103 hommes), commandé par le Lt Meynadier et comprenant 1 adjudant, 4 sergents, 7 caporaux, 91 soldats.
La médaille militaire est conférée au caporal Boirin, de la 19e compagnie pour sa brillante conduite dans la défense du cimetière de Bislée le 10 octobre 1914.
Situation sans changement. 2 blessés par les obus.
Le sLt Defaux est promus chevalier de la Légion d'Honneur pour sa brillante conduite à l'attaque du pont de St Mihiel le 2 octobre 1914.
La médaille militaire est conférée au caporal Charles, de la 22e compagnie : brillante conduite, même affaire.
Situation sans changement. Le poste de commandement du lieutenant-colonel Brusset, commandant le 210e RI, est transféré de Koeur la Petite à Koeur la Grande.
La presqu'île de Bislée est dorénavant divisée en 2 secteurs :
La relève d'un bataillon du 210e RI par l'autre se fera en principe tous les 4 jours.
Le 6e bataillon remplace le 5e à Mont Meuse et au bois Carré. Le 5e bataillon vient cantonner à Koeur la Grande.
Les tranchées sont bombardées par l'artillerie lourde allemande. Pertes : 1 tué, 12 blessés.
Situation sans changement. 4 blessés.