340e Régiment d'Infanterie

juin 1916



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1er juin

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2 juin

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3 juin

Arrivée à Givry en Argonne.

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4 juin

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5 et 6 juin

Cantonnement à Sénard, Aubercy et Brizaux.

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6 juin

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7 juin

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8 juin

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9 juin

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10 juin

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11 juin

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12 juin

Stationnement inchangé.

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13 juin

Sationnement inchangé.

Mutations d'officiers.
Le lieutenant porte-drapeau de la Brosse, prend le commandement de la CHR en remplacement du capitaine Méary, mis à la disposition du Ministre des Finances.
Le lieutenant de la Brosse, remplira les fonctions d'adjoint au Chef de corps et sera remplacé comme porte-drapeau par le sous-Lieutenant Mistral de la 19e Cie.

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14 juin

Sationnement inchangé.

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15 juin

idem.

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16 juin

idem.

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17 juin

idem.

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18 juin

idem.

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19 juin

idem.

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20 juin

idem.

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21 juin

idem.

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22 juin

idem.

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23 juin

Conformément à l'ordre particulier n° 264 du 22 juin 1916 de la 64e DI, les éléments du 340ème RI cantonnés à Brizeaux, quittent cette localité à 8h00 pour aller cantonner à Foucaucourt.
La 127e brigade est mise suivant ordre particulier n° 265, du 23 juin 1916, de la 64e DI, à la disposition du général Mangin.

16h20 - Le régiment est enlevé en automobile et transporté à Moulin Brûlé, de là il se rend au Bois la Ville où il arrive :
23h00 - En exécution du télégramme ci-après :
Etat Major Regret à Colonel 340e RI Camp A
Dirigez immédiatement sur Montgrignon 2 bataillons du 340e RI. Ces bataillons sont à la disposition de la 129e DI : QG collège Margueritte (Verdun).
Des guides vont vous être envoyés de suite.
Les 4e bataillon, commandant Ufler et 5e bataillon commandant Héritier quittent le bivouac du Bois la Ville, le premier à 23h et le second ½ h après.

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24 juin

6h - Les 4e et 5e bataillons arrivés à Montgrignon sont dirigés sur la côte de Froideterre, redoute n° 1 et abrités dans des boyaux.

6h30 - Les TC et TR rejoignent le bivouac au Bois des Sartelles.

8h30 - Les CM4 et CM5 quittent le bivouac du Bois la Ville et vont rejoindre leur bataillon respectif.

17h - Les commandant des 4e et 5e bataillons (chef de bataillon Ufler et capitaine Héritier), reçoivent l'ordre de se présenter au général commandant la 257e brigade, commandant du secteur dont le PC est à la redoute n° 21.
Le général leur donne connaissance de l'ordre de contre attaque ci-après :

Ordre de contre attaque (24 juin)
1 - En exécution des ordres du général commandant la 129e division, 2 bataillons du 340e RI mis à la disposition du commandant du 359e RI exécuteront la nuit prochaine une contre attaque dans le but de rétablir l'ancien front du secteur.
De la droite à la gauche, nous tenons à l'heure actuelle (13 heures) :
2 - But de l'opération : rectifier le front suivant la ligne : boyau Wolf corne sud-est du Bois des 3 Cornes côte 312.

3 - Colonne de gauche : 1 bataillon sous les ordres du capitaine Héritier passera sur la croupe au nordest de la côte 321, marchera sur la côte 320, direction ouvrage de Thiaumont, mettra la main par la gauche sur le boyau Wolf son centre sur la croupe nord-est de l'ouvrage de Thiaumont, sa droite en passant au sud de la corne sud-est du Bois des 3 Cornes.
Le bataillon aura une compagnie en soutien sur le plateau au nord de 321e RI et 3 compagnies en première ligne.
Colonne de droite : 1 bataillon sous les ordres du capitaine Roure (moins une compagnie à la disposition du commandant du régiment) marchera suivant les lisières sud-ouest nord-est des Bois situés à 3 ou 400 mètres au nord de la route de Douaumont
4 - Dès que les unités auront atteint leurs objectifs elles se retrancheront avec activité.
Elles devront résister à tout retour offensif de la part de l'ennemi.
Le capitaine du Guet, commandant les compagnies du 297e RI, fournira des guides connaissant bien le terrain à la colonne de gauche. Il profitera de l'action ordonnée pour rectifier et asseoir solidement son front d'avant postes sur le front précédemment occupé par le 65e RI.
Sa droite sera poussée jusqu'au boyau Wolf en liaison avec la gauche du 340e RI.

5 - Les 3 bataillons du 340e RI ne seront amenés au PC M6 qu'à la nuit complètement close.
Le commandant du régiment, ainsi que les commandants des colonnes se rendront au PC M6 dès réception du présent ordre.
Le régiment sera approvisionné en grenades, fusées, munitions au PC M6.

6 - Les commandants des 6e et 7e bataillons aux avant postes, sont avisés de l'opération. Ils tiendront leurs unités bien abritées et vigilantes.

7 - L'action de l'artillerie est demandée sur l'ouvrage de Thiaumont et le retranchement au nord de cet ouvrage.

8 - Les troupes du 340e RI devront avoir pris le repas du soir et avoir leurs bidons pleins d'eau.

Le lieutenant- colonel commandant le 359e RI
signé : Mellier


Le chef de bataillon Uffler qui prend le commandement du groupe des 2 bataillons du 340e RI (4e et 5e); le capitaine adjudant-major Roure, celui du 4e bataillon et le capitaine adjudant-major Héritier, celui du 5ème, vont se mettre à la disposition du lieutenant-colonel Mellier, commandant le 359e RI chargé de diriger la contre attaque.

21h30 - Les 2 bataillons quittent les ouvrages de Froideterre.

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25 juin

0h30 - Le 4e bataillon, moins la CM4 arrive au ravin du Bois des 3 Cornes. Il est immédiatement approvisionné en cartouches, fusées et grenades.

2h30 - Le 4e bataillon attaque avec 4 compagnies sans mitrailleuses. Il s'élève par les pentes sud du ravin vers le retranchement Z de Thiaumont, enlevant successivement, vers 3h30 trois lignes de tranchées allemandes. A cet instant une colonne ennemie importante paraissant venir de l'ouvrage de Thiaumont et renforcée par tous les petits groupes allemands disséminés dans les trous d'obus, débouche sur la droite et les derrières de la 1ère vague (14e et 15e compagnies) lui infligeant de lourdes pertes.
Le commandant Uffler, commandant le groupe qui marchait avec la 1ère vague a été blessé; le capitaine adjudant-major Roure est blessé également.

3h00 - Le 5e bataillon arrive au ravin du Bois des 3 Cornes avec les 2 compagnies de mitrailleuses (CM4 et CM5).

3h15 - Au moment où se déclenchait un tir de barrage très violent par obus de gros calibre, qui remplit le fond du vallon d'une fumée intense, le 5e bataillon prenait ses dispositions d'attaque. Il se trouvait dans le ravin à l'est du boyau des Caurettes.
Sur l'avis donné par le commandant Uffler blessé et revenant des 1ères lignes qui demande instamment des renforts, le capitaine Héritier, commandant le 5e bataillon, demande au lieutenant-colonel Mellier, du 359e RI dirigeant l'attaque, s'il doit exécuter l'ordre primitivement reçu ou renforcer le 4e bataillon.
Ordre est donné par le colonel Mellier de renforcer le 4e bataillon.
Le capitaine Héritier prend à ce moment le commandement du groupe des 2 bataillons.
La 17e compagnie est envoyée immédiatement sur la droite, débordant l'aile droite; la 20e compagnie sur la gauche, 2 compagnies en soutien au centre; les 2 compagnies de mitrailleuses flanquant la droite et la gauche de la colonne d'attaque avec 2 sections en soutien au centre.
L'attaque est poussée jusqu'à la crête qui est occupée et tenue jusqu'à 22h malgré un tir violent et continu d'obus de gros calibre exécuté par l'ennemi, ce tir et celui des mitrailleuses a infligé aux compagnies d'attaque des pertes très importantes.
Le capitaine Héritier prévient alors le lieutenant-colonel Mellier que la ligne est affaiblie et parait ne pas pouvoir résister à une contre attaque de l'ennemi, si elle se produit.

22h00 - Le colonel Mellier donne l'ordre de se replier et d'organiser un centre de résistance sur la tranchée Mary et le boyau des Caurettes (en arrière de la crête); ces deux points sont occupés par les éléments des deux bataillons flanqués de mitrailleuses et tenus pendant toute la journée du 26 et la nuit du 26 au 27, malgré un bombardement continu par obus de très gros calibre.
La crête (côte 321) continue a être occupée par quelques éléments de surveillance.
Au cours de l'attaque, les 2 bataillons ont fait environ 130 prisonniers.

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26 juin

Conformément à l'ordre d'opérations n° 92 du 26 juin 1916 (groupe D 129e DI), le 6e bataillon du 340e RI et la CHR, ont quitté le camp du Bois de la ville à 15h30 pour se rendre à Glorieu, où ils sont arrivés à 18h00. Les sacs ont été laissés dans les baraques de l'hôpital n° 13.
En exécution de l'ordre de mouvement de la 127e brigade du 26 juin 1916, le régiment Pellenc, formé du 6e bataillon et de la CHR du 340e RI et du 4e bataillon du 261e RI, se porte sur la Folie, en passant par le pont de la Galavaude (Verdun) et le chemin de halage longeant le canal.

début du mois

27 juin (carte)

Le 6e bataillon, formant tête de colonne arrive à 2h30 à la Folie et gagne par le PC M6 le boyau des Caurettes et la tranchée Mary qui constituent sa parallèle de départ (nord-ouest du Bois des 3 Cornes).
Le commandant Humbert forme le 6e bataillon en colonne double :
Le 4e bataillon (de Raguenel) se rassemble également en colonne double au nord-ouest du précédent, derrière la croupe.

4h40 - Conformément à l'ordre verbal donné par le colonel commandant la 127e brigade, le 6e bataillon déclenche son attaque. Il a comme objectif le retranchement de Thiaumont, et doit au fur et à mesure de sa progression faire face au nord-est de manière à tenir la crête qui va de la droite du 297e RI (tranchée Levédire) jusqu'au retranchement Z par le col côte 320. Plusieurs sections de mitrailleuses du 297e RI et 359e RI doivent flanquer l'attaque en battant les pentes nord-est de la crête.
La 22e compagnie, après avoir fait un bon de 500m dans la direction des 2 arbres qui marquent le col côté 320, sur le Plan Directeur, est arrêtée par le tir d'une mitrailleuse allemande située dans le rentrant du Bois Navé. La compagnie s'installe dans des trous d'obus.
La 21e compagnie la prolonge au sud-est jusqu'à environ 150m du retranchement Z.
La 24e compagnie attaque à gauche de la 22ème compagnie et s'établit à proximité du 297e RI.
La 23e compagnie reste en soutien en arrière de l'intervalle compris entre la 21e et la 22e compagnie.

5h10 - La 14e compagnie du 261e RI est envoyé à la gauche de la 24e pour assurer la liaison avec le 297e RI (tranchée Levédire).

8h00 - La 15e compagnie (3 sections) est dirigée sur la droite du bataillon Humbert, pour se relier au régiment d'Eudeville qui occupe le retranchement Z et repousser des patrouilles allemandes qui menaçaient le point de jonction.

9h00 - La 4e section de la 15e compagnie du 261e RI est envoyée sur la gauche pour renforcer la 14e compagnie, dont l'effectif est insuffisant pour tenir l'espace qui la sépare du 297e RI.

11h30 - La 16e compagnie du 261e RI est mise par ordre du colonel commandant la 127e brigade à la disposition du régiment d'Eudeville.

13h00 - Une section de la 13e compagnie du 261e RI (4e bataillon) est envoyée en renfort sur la droite, vers le retranchement Z. Une deuxième section de cette même compagnie est également dirigée sur ce point vers 20h.
Les deux dernières sections de la 13e compagnie sont conservées dans la tranchée Mary comme éléments de contre attaque.
Pendant la nuit, vers 23h les allemands déclenchent une contre attaque contre les éléments de droite vers le retranchement Z. Celle ci est facilement arrêtée à la grenade.
A la nuit, la 23e compagnie se porte à hauteur et à droite de la 22e compagnie de manière à boucher l'intervalle.

Toute la crête depuis le 297e RI (Bois Navé) jusqu'au retranchement Z est tenue par le régiment.


début du mois

28 juin

En exécution de l'ordre d'attaque du 27 juin (16h30) de la 127e brigade, les compagnies se portent en avant de 80 à 100m à 6h30 du matin et garnissent la pente nord-est de la crête.
Violent bombardement de la crête de 11h30 à 20h30. A ce moment, les allemands allongent leur tir et déclenchent à la gauche, contre la 24e compagnie, une attaque de la force d'une compagnie environ, qui avance en tirant et en lançant des grenades. La 24e compagnie se porte en avant, à la grenade, rejette les allemands dans leur tranchée de départ, y pénètre, y fait 12 prisonniers, dont 4 blessés, et s'installe définitivement dans cette tranchée, où elle s'organise et se maintient jusqu'à la relève.
Une mitrailleuse (CM4 261e RI) est envoyée dans la nuit à la gauche de la 22e compagnie pour la flanquer vers la droite.
Le groupement formé des éléments restant des 5e et 4e bataillons du 340e RI est remis dans la soirée, vers 20h, à la disposition du lieutenant-colonel Pellenc.
Ils occupent les emplacements (par moitié versant nord et sud) le boyau des Caurettes.
début du mois

29 juin

3h30 - Des allemands qui se sont glissés entre le 297ème RI et la gauche de la 24e compagnie prononcent par surprise et à revers une contre attaque. Ils sont repoussés. Le 297e RI intervient en flanc par le tir de ses mitrailleuses.

4h00 - 20 hommes du 5e bataillon sont envoyés entre la 24e et la 22e compagnie pour boucher l'intervalle qui s'y est produit. Ils se portent en ligne à 21h00.

23h30 - Une reconnaissance ennemie a attaquée la droite de la ligne (vers le retranchement Z), 15e compagnie Clayet du 4e bataillon du 261e RI.
L'ennemi a été repoussé à la grenade et par les mitrailleuses installées en ce point de la ligne (une section CM4 261e RI).

début du mois

30 juin

2h00 - 2 patrouilles allemandes se jettent sur la droite et sur la gauche de la compagnie Clayet (droite de la ligne du régiment Pellenc). Elles sont repoussées à la grenade.

3h30 - 1 bataillon du 248e RI vient occuper les emplacements de départ du 6e bataillon le 27 juin, en vue de coopérer à une attaque qui doit avoir lieu à 10h sur l'ouvrage de Thiaumont.

8h00 à 9h00 - Tir de barrage et de contre préparation sur la 1ère ligne et dans le vallon du Bois des 3 Cornes.
Lourdes pertes.
Il ne reste plus que 2 officiers blessés au 6ème bataillon du 340e RI (lieutenant Royer et sous-lieutenant Giraud Benoit).
Les positions sont toujours maintenues.

Dans la nuit, le 359e RI et les éléments du 297e RI qui en dépendent sont relevés par un bataillon du 248e RI (commandant Lesur).

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