140e Régiment d'Infanterie

mars 1916



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1er mars

début du mois

2 mars

Mêmes cantonnement.
Revues diverses.

début du mois

3 mars

Le régiment va cantonner à Levoncourt, par Culey, Loisey, Géry, Lavallée.

début du mois

4 mars

Mêmes cantonnements .

début du mois

5 mars

Le régiment va cantonner à Courouvre par Villotte et Pierrefitte.

début du mois

6 mars

Mêmes cantonnements.
Installations.

début du mois

7 mars

Mêmes cantonnements. Revues inspections diverses.

début du mois

8 mars

Mêmes cantonnements. Même emploi du temps.

début du mois

9 mars

Le régiment est enlevé en TM de 16 h 30 à 17 h 30. Ils débarquent à 1 km au sud de Verdun, à partir de 22 heures et va cantonner à Haudainville.
Les équipages font mouvement en voie de terre et vont cantonner à Landrecourt.

début du mois

10 mars - Opération auxquelles a pris part le 140e du 10 aux 21 mars - Situation Initiale

Le régiment enlevé en TM de son cantonnement de Courouvre le 9 mars dans la soirée, occupe que 10 ou ce matins le cantonnement d'Haudainville.
Le TC est bivouaqué à Landrecourt. Le TR maintenu provisoirement à Courouvre.

Dispositions préparatoires de l'occupation du secteur
À 8 h 55, alerte. À 9 h 45, ordre au 140e de se porter au carrefour du Tillat, pour s'y former en réserve à la disposition du général commandant le 21e Corps d'Armée.
Le mouvement est effectué vers 13 heures. Le régiment se dispose en rassemblement articulé, prêts à se porter, soit vers le fort de Tavannes, soit vers le fort de Souville, soit vers le fort de Vaux. Il commence à améliorer des tranchées d'attente déjà amorcées.
À 18 heures 45, ordre 140e de relever, au commencement de la nuit, le 109e qui est en première ligne, dans le secteur du fort de Douaumont.
Le mouvement commence à 19 h 30.
Il coïncide avec une forte attaque ennemie prononcée sur le village et le fort de Vaux. Arrivée à proximité du fort de Tavanne, le régiment, soumis à un très violent tir de barrage reçoit l'ordre de suspendre le mouvement, et de se tenir prêt à être engagé dans une direction autre que celle primitivement fixée.
Vers 24 heures, la situation générale s'étant éclaircie, ordre est donné au 140e de reprendre son Mouvement de relève.
L'opération s'effectue dans la deuxième moitié de la nuit, sous un bombardement très sensiblement ralenti. Les deuxième et 3e bataillons, chacun avec une compagnie de mitrailleuses sont en première ligne, le premier bataillon en réserve de secteur. Postes de commandement dans le ravin de la Caillette, au nord et près du passage à niveau du chemin de fer.

Pertes
tués : 6

Termet Joseph 1er c 2e cie
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Fabrier Emile, caporal, 9e Cie
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Dumas Georges, adjudant
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Pein Paul 1er c
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Faure Louis, 2 classe
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Arnaud Jean 2e c
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blessés : 56
Bellon Daniel 2e c 1er cie
Marielle Victor, sLt 2e cie
Favier Victor, sgt 2e cie
Collo Elisie, caporal 2e cie
Bonnet Pierre 2e c 2e cie
Soucillon Louis 2e c 2e cie
Garnier Jean 2e c 2e cie
Faye Léon 2e c 2e cie
Mermoz Francis 1er c 2e cie
Perrier Isidore 2e c 2e cie
Jinoux Régis 2e c 2e cie
Dutruel Henri 2e c 2e cie
Reynaud Elie 2e c 2e cie
Magne Marcelin 2e c 2e cie
Landoz Joseph 2e c 2e Cie
Lepelley Adolphe 1er c 2e Cie
Raboire Marius 2e c 2e Cie
Dac Noël 2e c 2e Cie
Passemard Antoine 2e c 2e Cie
Farigoule Jean 2e c 2e Cie
Joubert Louis 2e c 2e Cie
Grenier Pierre 2e c 2e Cie
Huchi Albert 2e c 2e Cie
Guichard Alexandre 2e c 2e Cie
Merle Louis 2e c 2e Cie
Savonnet Joseph 2e c 2e Cie
Barbud Antoine 2e c de se compagnie
Digonnet Marius 2e c 2e Cie
Massaz Lucien Louis caporal 2e Cie
Fuchard Léon 2e c 2e Cie
Four Joseph 2e c 7e Cie
Boistard Henri sergent 9e Cie
Touzet Michel 2e c 9e Cie
Rochet Ernest 2e c 9e Cie
Passoud Séraphin 2e c 9e Cie
Charmoux George 2e c 11e compagnie
Courrier Ernest caporal 11e compagnie
Bouvet Joseph 2e c 11e compagnie
Duperey Philibert caporal 1er Cie de mitrailleuses
Bandou victorien 2e c 1er Cie de mitrailleuses
Boyer Joannès 2e c 1er Cie de mitrailleuses
Berthet Claudius 2e c 1er Cie de mitrailleuses
Baro Charles 2e c 1er compagnie mitrailleuses
Clapier Victor 2e c 1er compagnie mitrailleuses
Gros Georges 2e c 1er compagnie mitrailleuses
Guyot Joseph 2e c 1er compagnie mitrailleuses
Garcin Auguste 2e c 1er compagnie mitrailleuses
Gombert Théophile 2e c 1er compagnie mitrailleuses
Magny Philippe 1er classe 1er compagnie mitrailleuses
Pez Aimé 2e c 1er compagnie mitrailleuses
Perret Alphonse 2e c 1er compagnie mitrailleuses
Ravel Marcellin 2e c 1er compagnie mitrailleuses
Rollin Marius 2e c 1er compagnie mitrailleuses
Tanchon Joseph 2e c 1er compagnie mitrailleuses
Moiroud Joseph 2e c 1er compagnie mitrailleuses
Disiroud Jean 2e c 1er compagnie mitrailleuses

disparus : 0

début du mois

11 mars

Occupation du secteur. Au petit jour, une reconnaissance exécutée par le chef de corps permet de définir exactement la situation.

Elle est la suivante :
Limites du secteur
Depuis le dépôt au 3 de 370, liaison avec le 75e jusqu'à un point situé sur le chemin du fort de Douaumont à l'étang de Vaux, à 500 mètres environ au nord-ouest de l'étang de Vaux (liaison avec le 21e infanterie).

Répartition des troupes
  1. en première ligne : à droite, le 3e bataillon, à gauche, le 2e bataillon,
  2. en soutien : le premier bataillon, dans les tranchées de la voie ferrée, près du passage à niveau du ravin de la Caillette,
  3. la CHR est placée dans le ravin entre la première ligne et les unités de soutien.
Etat d'avancement des travaux
La ligne occupée forme une vaste poche d'un tracé défectueux et d'une étendue qu'il y a intérêt à réduire.
La protection fournie par la tranchée, non continue sur certains points est à peine suffisante.
Quelques défenses accessoires seulement existent dans la partie gauche du secteur.
Pas de tranchées de soutien, ni des boyaux de communication.
Pas d'abri des bombardements, sauf dans le ravin de la Caillette, où se trouvent de grands abris en tôle, non enterrés et seulement recouverts d'une couche de terre et que le relief signale aux observateurs aériens.
Les communications téléphoniques, réduites à la liaison entre le chef de corps et ses chefs de bataillon sont assurées par une seule ligne précaire.
Pas d'autres liaisons avec l'artillerie que l'appel par fusée.
Pas d'autres liaisons avec le général de brigade et avec les corps voisins qu'un système de coureurs à travers un terrain très battu, et d'un parcours long et difficile.

En conséquence, le chef de corps arrête le plan de travail suivant :

Plan d'organisation
Travaux de première urgence
Modifier la première ligne qui sera portée en avant, la ligne existante devenant tranchée de soutien.
Établir la continuité de cette première ligne.
Pas de défenses accessoires devant tout le front.
Créer des boyaux de communication pour faciliter le jeu des réserves en vue des contre-attaques.
Améliorer les communications téléphoniques.
Installer une liaison optique avec l'artillerie.
Créer des abris de bombardement, des feuillées, etc.

Conditions d'exécution du travail
En raison de l'activité des avions ennemis, qui déclenchent un tir violent de l'artillerie sur tout groupe vu, même si ce groupe est petit, le travail est possible de nuit seulement.
Autre part, les transports de matériel entre Fleury et la première ligne doivent être faits par le bataillon de réserve. Les transports absorbent beaucoup d'hommes, même en tenant compte du fait que les mulets des mitrailleurs sont employés au ravitaillement.

Les conditions d'exécution sont donc difficiles.

Nuit du 11 aux 12
Occupation de la nouvelle ligne à l'est du ravin de la Caillette. Le 3e bataillon appuie à gauche, cédant 80 mètres de front au 21e régiment d'infanterie. Commencement sur le nouveau front de l'organisation de la tranchée de tir.

Pertes
tués : 8

Jacquet Benoît 1er c 2e cie
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Meynet Cordonnier 2e c 2e cie
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Varenne Marie Ferdinand 2e c 4e Cie
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Dumoulin Marcel 2e c 5e Cie
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Chapuis Edouard 2e c 6e Cie
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Blin Jean Baptiste, caporal, 11e Cie
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Deschamps Antoine 2e c 12e Cie
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Tisserand Georges 2e c 10e Cie
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blessés : 40

Berger Cyprien 2e c 1er Cie
Gaillard Eugène 2e c 1er Cie
Guillon Lucien 2e c 1er Cie
Lançon Victor 2e c 1er Cie
Brun Charles caporal 2e Cie
Bral Joseph 2e c 2e Cie
Gouirand André 2e c 2e Cie
Albert Séraphin 2e c 2e Cie
Béranger capitaine 3e Cie
Pienoz Louis caporal 3e Cie
Vallin Bidon Joseph 2e c 3e Cie
Pitaval Jacques 2e c 3e Cie
Neu Julien 2e c 3e Cie
Payet Jean-Marie 2e c 3e Cie
Chevallier Victor 2e c 3e Cie
Pozet André caporal 3e Cie
Jail Antoine sergent 3e Cie
Perrachon Louis sergent Major 3e Cie
Chapuis Léon 2e c 3e Cie
Samard Jean 2e c 3e Cie
Truchet Johanny caporal 3e Cie
Toinet François 1er c 3e Cie
Lemoine Paul 2e c 3e Cie
Giraud Jean-Baptiste 2e c 3e Cie
Ageron Marius 2e c 3e Cie
Delière Émile 2e c 4e Cie
Jaly Antoine 2e c 4e Cie
Payan Paul 2e c 4e Cie
Gauthier Eugène 2e c 5e Cie
Curtin René sergent 5e Cie
Gauthier Alphonse sergent 5e Cie
Jammié Jean 2e c 6e Cie
Fournel Jean 2e c 6e Cie
Gras Adrien 2e c 10e Cie
Figon Louis 2e c 10e Cie
Vaucheras Gustave 2e c 11e Cie
Lombard Aimé 2e c 11e Cie
Dupont Théophile 2e c 11e Cie
Guichard Régis 2e c 11e Cie
Goutte Jean-Baptiste 2e c 12e Cie

disparus : 0

début du mois

12 mars

Bombardement du secteur, particulièrement vif sur les tranchées de soutien. Reconnaissance et jalonnement de la nouvelle première ligne, à l'ouest du ravin de la Caillette.

Nuit du 12 aux 13
Occupation du nouveau front
Au cours de la nuit, les positions sont modifiées de la façon suivante :
  1. le front du 2e bataillon est étendu vers la gauche, jusqu'au sud de la corne sud-ouest du fort de Douaumont, le bataillon pose des défenses accessoires devant ses emplacements,
  2. le 3e bataillon étant son front de 200 mètres plus à gauche. Les fractions de ce bataillon qui sont à l'ouest du ravin de la Caillette, ainsi que la 6e Cie se porte en avant pour occuper la nouvelle première ligne, une ébauche de tranchée est immédiatement commencée.
Le premier bataillon améliore ses abris et fournit 200 hommes employés à transporter, de Fleury à la première ligne, des vivres, des cartouches, du matériel défensif.
La compagnie de mitrailleuses du 53e est mise en réserve de secteur.
Les pionniers sont répartis par moitié entre les deux bataillons de premières lignes.
La section de téléphonistes répare les communications déjà existantes.
L'emplacement d'un poste optique pour communiquer avec Souville ou avec Fleury est reconnu.

Incidents
Bombardement intermittent du secteur. Les corvées de porteurs font des pertes assez sensibles.

Pertes

tués : 10

Dupuis Pierre 2e c 2e Cie
Cholland Julien 2e c 2e Cie
Folliet Henri 2e c 3e Cie
Labrosse René 1er c 3e Cie
Demurger Marius 2e c 9e Cie
Terclain Emmanuel sergent 2e Cie
Bourguignon 2e c 3e Cie
Ogier Joseph 2e c 2e Cie
Trichard Philibert 2e c 2e Cie
Vachraud Léon caporal 3e Cie

blessés :

Malitte Jean 2e c 1er Cie
Causse Félicien sergent 2e Cie
Cartier Albert 2e c 2e Cie
Retornoz Auguste 2e c 2e Cie
Deyzac Jean 2e c 2e Cie
Saunier Jean-Baptiste 2e c 2e Cie
Brun Louis 2e c 2e Cie
Martinais Joseph 2e c 3e Cie
Bertrand Jean 2e c 4e Cie
Bressieux Louis 2e c 5e Cie
Vallincq Hippolyte 2e c 6e Cie
Ticon Ferdinand 2e c 8e Cie
Sauzet Louis 2e c 8e Cie
Mitral Jean caporal 9e Cie
Clerc Paul 2e c 9e Cie
Michel Jean-Marie 2e c 9e Cie
Girin Jules caporal 12e compagnie
Lestgy Gabriel 2e c 12e compagnie
Velocy Louis 2e c 12e compagnie

disparus : 0

début du mois

13 mars

Journée relativement calme.
Bombardement intermittent.
Grande activité de l'aviation ennemie.

Nuit du 13 aux 14
Continuation des travaux en première ligne. Organisation de la tranchée de tir qui est continué au lever du jour.
Poste de défenses accessoires.
La communication optique avec Souville est assurée d'une façon précaire.
Une patrouille allemande tombe dans une embuscade le 13 à 18 heures. Il fait un prisonnier.

début du mois

14 mars

A 4 h 10, fusillade à gauche du secteur.
Le régime est alerté. Bombardement assez intense.

Nuit du 14 aux 15
Au cours de la nuit, relève par le premier bataillon du 3e bataillon qui passe en réserve.
Continuation des travaux. Bombardement intense pendant la plus grande partie de nuit.

Pertes

tués : 6

Dérobert Claudius 2e c 8e Cie
Baptiste Ferdinand sergent 12e compagnie
Bredier René 2e c 12e compagnie
Grimaldi Antoine 2e c 12e compagnie
Pilloix Jean-Baptiste 2e c 12e compagnie
Viazzo Étienne 2e c 12e compagnie

blessés : 15

Ferrero Charles 2e c 1er Cie
Bernier Léon 2e c 1er Cie
Joguet Joseph 2e c 1er Cie
Carrus Pierre 2e c 1er Cie
Mermoz Isidore 2e c 1er Cie
Bourville Eugène 1er c 1er Cie
Bordel Édouard 2e c 3e Cie
Ducruet Louis caporal 3e Cie
Bellot Pierre 2e c 4e Cie
Rebière Joseph 2e c 4e Cie
Poncet Abel 2e c 4e Cie
Issartel Jean-Baptiste 2e c 4e Cie
Goubier Benoît 2e c 4e Cie
Genevey Emile 2e c 5e Cie
Léger François 2e c 11e Cie

disparus : 0

début du mois

15 mars

De midi à 15 heures, très violent bombardement avec des obus de gros calibre, de tout le secteur, en particulier des secondes lignes.

Nuit du 15 aux 16
La compagnie mitrailleuses du 53e relève la 2e Cie de mitrailleuses de 140e.
Nuit relativement calme, au cours de laquelle les travaux sont activement poussés.

Le 16 au matin, l'organisation et dans l'état d'avancement suivant :
début du mois

16 mars

A partir de 10 heures, très violent bombardement de secteur, en particulier des secondes lignes.
Le PC du chef de corps est enfoncé.

Nuit du 16 aux 17
Bombardement intense, en particulier de 24 heures à 1 heure.
Continuation de travaux. La profondeur des boyaux atteint de 0m 50 à 1m 10.
Les défenses accessoires s'améliorent.
L'aménagement de la seconde ligne est poussé.
Cette ligne n'est pas encore continue.

début du mois

17 mars

Bombardement violent de tout le secteur. Cinq compagnies du 109e relèvent dans le secteur de droite, le 10e bataillon de chasseurs et passe sous les les ordres du colonel commandant de 140e jusque 18 au matin.

Nuit du 17 aux 18
Au cours de la nuit, bombardement intense et continu, en particulier des secondes lignes. Le travail d'organisation bien que gêné, continue.

début du mois

18 mars - Attaque allemande sur le front du 140e

A partir de sept heures, l'ennemi dirige sur l'ensemble du secteur un bombardement extrêmement violent qui occasionne des pertes sensibles. Plusieurs abris sont défoncés. Un poste avancé, situé dans la partie gauche du secteur est occupé par des mitrailleurs est écrasé à coups de torpilles.
Toutes les communications sont coupées.
Le régiment est mis en état d'alerte.
À 11 heures, les Allemands débouchent de leur tranchée de première ligne, en face du 2e bataillon. Leur attaque est arrêtée par le feu de l'infanterie. En un point seulement, au poste avancé de mitrailleurs dont il vient d'être question, ils peuvent mordre sur notre position.
Ils sont immédiatement chassés par une contre-attaque à la grenade faite par le lieutenant Vallier accompagné d'un seul sous-officier.
Le bombardement intense continu. À 12 heures, nouvelle attaque allemande sur le front du premier bataillon et devant la droite du deuxième. Cette attaque, brisée par le feu, ne peut parvenir jusqu'à nos lignes, bien que deux bras droits du 2e bataillon, il soit été fait par l'ennemi, un essai d'emploi de matières enflammées.
Dans l'après-midi, continuation du bombardement.
Le PC du chef de corps est démoli, la moitié des secrétaires sont blessés. Les boyaux sont complètement éboulés ainsi que les tranchées de deuxième ligne situées derrière la gauche du régiment.
Devant le secteur de gauche, les allemands sont entrés dans leurs lignes. Devant le secteur de droite, quelques éléments sont tapis devant nos fils de fer, fort endommagés par le bombardement ; deux compagnies et demie du bataillon en soutien et toutes les mitrailleuses sont engagées pour combler les vides.

Nuit du 18 aux 19
A la tombée de la nuit, une compagnie de 109e est envoyée en renfort du 140e et placée en réserve.
Devant la possibilité de distraire des hommes du front pour effectuer les corvées d'ordinaire, ordre est donné de consommer un jour de vivre de réserve.
La nuit du 18 aux 19, relativement calme est employée à renforcer les défenses accessoires et à réparer les tranchées de tir et de soutien, ainsi que les boyaux de communication.
D'autres compagnies du 109e à effectifs réduits sont mises à disposition du chef de corps et placées en réserve.

Pertes :

tués :

Bron Justin 1er c 1er Cie
Chassaing Baptiste 2e c 1er Cie
Blanchi Lucien caporal 2e Cie
Paganelli Marcel caporal 2e Cie
Chapotton Adrien 2e c 2e Cie
Boé Louis 2e c 2e Cie
Fontanel André 2e c 2e Cie
Martin Jean-Baptiste 2e c 2e Cie
Eynard Louis 2e c 2e Cie
Fournier Charles 2e c 2e Cie
Jachet Léon 2e c 3e Cie
Paulin Romain caporal 3e Cie
Grangier Baptiste 2e c 3e Cie
Fauquier Alexandre 2e c 3e Cie
Profit Joseph 2e c 3e Cie
Maurin Marius 2e c 3e Cie
De La Fay capitaine 4e Cie
Courtot Édouard sLt 4e Cie
Besse Sylvain sergent 4e Cie
Rey Murey Paul caporal 4e Cie
Choulet Henri caporal 4e Cie
Rivier Jean caporal 4e Cie
Berlioux Jean-Marie caporal 4e Cie
Perret Francois caporal 4e Cie
Chambaret Antoine 2e c 4e Cie
Bayle Aristide 2e c 4e Cie
Pez Adrien 2e c 4e Cie
Issartel Élie 2e c 4e Cie
Grange Louis 2e c 4e Cie
Chignac Lassagne 2e c 4e Cie
Guillerme Albert 2e c 4e Cie
Cros François 2e c 4e Cie
Billien Eugène sergent 5e Cie
Vevey Jean 2e c 5e Cie
Jaillard Marcel Jean 2e c 5e Cie
Bordes Pierre 2e c 5e Cie
Raymond Louis Pierre 2e c 5e Cie
Bouède Pierre 2e c 5e Cie
Velay Édouard sergent 6e Cie
André Antonin 2e c 6e Cie
Joubert Joseph 2e c 6e Cie
Perret Louis 2e c 6e Cie
Raffins Alain 2e c 7e Cie
Chollet Célestin 1er c 7e Cie
Jordillon Jean 1er c 7e Cie
Pivet Joseph 1er c 7e Cie
Estève Jean caporal 7e Cie
Chatain Paul caporal 7e Cie
Groziani André 2e c 11e Cie
Guilbert Joseph 2e c 4e Cie
...

disparus :

Drogue Paul 2e c 4e Cie
Franzoï Joseph 2e c 9e Cie
Garnier Emile 2e c 3e Cie
Gondran Célestin 2e c 5e Cie
Gouiran Auguste 2e c 4e Cie
Gozzi Jacques 2e c 7e Cie
Granier François 2e c 4e Cie
Hossaert Henri 2e c 10e Cie
Jacquard François 2e c 4e Cie
Jacquard Isidore 2e c 4e Cie
Jamand Pierre 2e c 4e Cie
Lascipierres Guillaume 2e c 4e Cie
Lyonnas Eugène 2e c 4e Cie
Machot Francis 2e c 2e Cie
Massole Pierre 2e c 4e Cie
Perrier Louis 2e c 4e Cie
Presle Benoît 2e c 4e Cie

début du mois

19 mars

A 10 heures, après une matinée extrêmement calme, le bombardement recommence, réglé par de nombreux avions.
Il est particulièrement violent à partir de 16 heures surtout vers les secondes lignes. Trois grands abris sont défoncés, occasionnant des pertes sensibles à la CHR.
Le dépôt de munitions et de vivres est effondré.

Nuit du 19 au 20 mars
La nuit est employée à réparer les dégâts causés par le bombardement.
Au jour, la tranchée de première ligne de nouveau en bon état, sauf sur le front d'une compagnie un peu à l'ouest de la redoute de Douaumont où le tir d'un minnenwerfer placé dans les fossés du fort -tir qu'un avion réglait en tirant des coups de mitrailleuses en plus ou moins grand nombre - avait causé des dégâts particulièrement importants.
La réfection de la deuxième ligne est en bonne voie, à l'est du ravin de la Caillette, très en retard à l'ouest.
Le boyau, long de 700 mètres, reliant le PC du 140e ou PC du bataillon de gauche, atteint 1m 10 de profondeur. Un boyau conduisant vers la tête du ravin de la Caillette, est terminé dans la partie basse, ébauché dans la partie haute du ravin.

Pertes

tués :

Mondon Alexis musicien CHR
Guillaume Frnçois musicien CHR
Drillet Célestin musicien CHR
Mesnard Aimé musicien CHR
Fascale Georges musicien CHR
Cartier Joseph sLt 1er Cie
Ancelin Eugène 2e c 1er Cie
Combrauze Gustave 2e c 2e Cie
Ogier Auguste 2e c 2e Cie
Ruibert Aimé 2e c 2e Cie
Travers Eugène 2e c 2e Cie
Barncoud Augustin 2e c 2e Cie
Joanin Etienne 2e c 3e Cie
Emery Desiré 2e c 3e Cie
Dalmais Jean-Marie 2e c 3e Cie
Pons Michel 2e c 3e Cie
Jacquier Jean 2e c 3e Cie
Margier Ernest 2e c 3e Cie
Jay Gaston 2e c 4e Cie
Quittaud Joseph 2e c 4e Cie
Chevrolet Ferdinand 2e c 4e Cie
Briand Jean 2e c 6e Cie
Perrin Pierre 2e c 6e Cie
Novat Alphonse 2e c 7e Cie
Jullien Marius 2e c 8e Cie
Combier Casimir 2e c 8e Cie
Lavigne Pierre 2e c 8e Cie
Tartain Emilien 2e c 9e Cie
Jantelet Adolphe 2e c 10e Cie
Marret Joseph 2e c 12e Cie
Durif Varambon caporal 12e Cie
Benet Fernand 2e c 12e Cie
Benoit Gaston 2e c 12e Cie
Demeron Jean 2e c 12e Cie
Martin Martial 2e c 12e Cie
Perenet Joseph 2e c 12e Cie
Vial Léon 2e c 12e Cie
Lefèvre Emile 2e c 12e Cie
Bouvier Camille 2e c 12e Cie
Ville Pierre Auguste sergent 1er CM
Dosser Gabriel 2e c 1er CM
Jodineau Gaston 2e c 1er CM
Champeau Louis 2e c 1er CM
Soulier Alfred 2e c 1er CM
Cuillier Marcel 2e c 1er CM
Deschamps Gabriel Albert 2e c 1er CM
Vial Joseph 2e c 1er CM
Héot Charles 2e c 1er CM
...

début du mois

20 mars

La journée du 20 est relativement calme.

Nuit du 20 au 21 mars
Le 140e relevé par le 225e et le 40e bataillon de chasseurs, va cantonner à Haudainville, après avoir enlevé tous ses blessés et inhumés la plupart de ses morts.
Pendant cette période de 10 jours, le régiment a conservé et aménagé sous le feu tout le terrain qui lui avait été confié.

Les pertes subies pendant la période s'élèvent :
officiers tués 3
officiers blessés 10 + 4 non évacués

hommes de troupe tués 226
hommes de troupe blessés 572
hommes de troupe disparus 38

début du mois

21 mars

Le régiment stationne à Haudainville.
Travaux de nettoyage. Revues et inspections diverses.
Les bataillons exécutent successivement, au cours de l'après-midi, chacun une heure d'exercices à rang serrés.

début du mois

22 au 27 mars

Même cantonnement.
Même emploi du temps.

début du mois

28 mars

Le régiment reçoit l'ordre d'aller relever de 415e dans le secteur :ferme Dicourt – la Fiereterie – Eix.
Le commandant du 3e bataillon, son adjudant major, ses commandants de compagnies et le commandant de la 2e Cie de mitrailleuses du 53e vont reconnaître le secteur qui leur est attribué (croupe de la route d'Etain).

début du mois

29 mars

début du mois

30 mars

début du mois

31 mars

début du mois

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