septembre 1915
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1er septembre
début du mois
2 septembre
début du mois
3 septembre
début du mois
4 septembre
début du mois
5 septembre
début du mois
6 septembre
début du mois
7 septembre
début du mois
8 septembre
début du mois
9 septembre
début du mois
10 septembre
début du mois
11 septembre
début du mois
12 septembre
début du mois
13 septembre
début du mois
14 septembre
début du mois
15 septembre
début du mois
16 septembre
début du mois
17 septembre
début du mois
18 septembre
début du mois
19 septembre
début du mois
20 septembre
1
er bataillon : achèvement du boyau traversant le
village de Perthes (2 compagnies).
2
e bataillon : 1 compagnie fournit des
corvées
d'aménagement du PC du général de division
à
la cote 200.
3
e bataillon : 1 compagnie travaille au boyau
de Merlon.
début du mois
21 septembre
A 16 h prise d'armes de tout le régiment pour la remise des
croix de guerre militaire dont les noms suivent :
- ordre de l'armée :
- Coffinières médecin auxiliaire,
- Girot infirmier,
- Filleton sergent,
- ordre du corps d'armée :
- Pioche caporal,
- Guichard 2e classe,
- Durif Varambin 2e classe,
- ordre de la division :
- ordre du régiment :
- Cémak caporal infirmier,
- Toinet 2e classe.
Le chef de bataillon Garnier prend le commandement du 1
er bataillon.
La 1ere compagnie rentre au bivouac de
Somme-Suippes.
Les 2
e et 3
e bataillons
quittent le bivouac à 17h30. Le 2
e va
occuper les places d'armes de perthes et près de Merlon. Le
3
e va camper à Cabane et Puits.
début du mois
22 et 23 septembre -
Préparatifs d'attaque
En vertu des pouvoirs qui lui sont conférés par la
décision ministérielle n° 12284 du 8 août
1914, le général commandant en chef a
conféré
la médaille militaire à la date du 5 septembre 1915
à
:
Gatelliet Louis (matricule 14614) médecin auxiliaire 140
e
régiment d'infanterie. Jeune médecin auxiliaire d'un
dévouement absolu, d'un zèle qui ne s'est jamais
démenti, d'une bravoure froide qui l'ont citer à
l'ordre du corps d'armée en juin 1915. Gravement blessé
le 4 septembre 1915 en portant secours à des blessés
sous le feu de l'artillerie.
Perte : 8
e compagnie Schavsinski Léon
blessé.
début du mois
24 septembre
Occupation des places d'armes
(nuit du 24 aux 25)
- Les éléments suivants 1er bataillon Garnier,
compagnie de mitrailleuses, sapeurs pionniers, liaison du colonel ;
sont rassemblés à 23 h 30 en colonne par quatre sur la
piste qui va du bivouac du colonel au passage à niveau 18. La
tête au passage à niveau dans l'ordre : colonel et
liaison, pionniers, mitrailleuses. Les éclaireurs montés
accompagnent la colonne jusqu'à Calanc et Puits et y gardent les
chevaux des officiers.
- Les bataillons du 140e occupent cette nuit les places d'armes de
Perthes dans les conditions suivantes :
- 1er bataillon Garnier :
- places n° 8 (5 sections),
- places n° 1 (1 compagnie),
- places n° 9 et n° 3 (2 compagnies).
- 2e bataillon Muret :
- places n° 1 (1 compagnie),
- places n° 2 (1 compagnie),
- places n° 4 (1 compagnie),
- places n° 5 (1 compagnie).
- 3e bataillon Gisclard :
- places n° 2 (2 compagnies),
- places n° 6 (2 compagnies).
- Mitrailleurs :
- places n° 1 (2 sections),
- places n° 7 (2 sections ½).
- Pionniers :
- Liaison :
- Ce dispositif permet à 2 compagnies du même
bataillon
de déboucher simultanément dans les boyaux A9 et
A9 bis.
- Liaison, dès l'arrivée à Perthes, les
bataillons
détachent au PC du colonel avec leurs agents de liaison : 1
courrier par compagnie, 1 clairon par compagnie.
- Les chiens de guerre, les éclaireurs montés sont
renvoyés provisoirement au TC à Cabanc et Puits.
Ordre général –
Nomination
Le général commandant en chef appris à la date
du 24 septembre 1914 la décision suivante :
Le capitaine Perrin du 140
e régiment
d'infanterie est nommé chef de bataillon à titre
temporaire dans les conditions du décret du 2 janvier 1915 est
affecté au 99
e régiment
d'infanterie.
début du mois
25 septembre -
Attaque
par la 2e
armée des positions allemandes en Champagne (carte)
Dispositions préparatoires
(extrait
des instructions pour l'attaque
)
Rôle du 14e Corps d'Armée
La 2
e Armée attaque les auteurs au nord de
la Dormoise (vallée de Tahure).
Le 14
e corps, flanqué à droite en
11
e Corps, à gauche le 2
e Corps d'Armée coloniale attaque
sur le front de la Butte de
Tahure, hauteur 193, à l'est de Butte de Souain.
La 27
e division attaque droit devant elle entre
la Butte de Tahure et le trou de Bricot, les crêtes où
s'aperçoivent les tranchées de la Vistule et de la cote
193.
Son attaque est flanquée à gauche par 3
régiments
qui encercleront à l'est le bois du Trou Bricot pendant que le
corps colonial et les troupes marocaines l'encercleront à
l'ouest.
La 53
e brigade (75
e et 1
er bataillon du 140
e)
attaque les hauteurs entre la
butte de Tahure excluse et la cote de 201 (tranchées de la
Vistule).
La 54
e encercle les hauteurs au nord de la butte
de Souain et à l'ouest de la cote de 201.
Les 2
e et 3
e bataillons, la
compagnie de mitrailleuses du 140
e sont en
réserve de division aux ordres du lieutenant colonel.
Objectif
La cote de 101 par le bois des Perdreaux.
But
Appuyer et relier les attaques des 53
e et 54
e
brigades. Poussé en avant.
Dispositif
Par bataillon accolés :
2e bataillon à droite,
3e bataillon à gauche.
200 pas de l'intervalle entre les bataillons.
Chaque bataillon en colonne double ouverte à 150 pas
d'intervalle 300 pas de distance.
Les compagnies ayant :
- 2 sections en première ligne 100
pas d'intervalle, 2 sections
en renfort à 100 pas en arrière, les sections en
colonne par 2.
- les tambours et clairons à
hauteur des commandants de
compagnie prêts à répéter les sonneries.
- 1 section de mitrailleuses entre les 2 compagnies de premiere
ligne de chaque bataillon.
- ½ section entre les 2 bataillons à hauteur des
compagnies de queue.
- les sapeurs pionniers et bombardiers en deux sections :
- 1 section derrière le centre de chaque bataillon à
100
pas.
- la musique derrière le centre, si elle n'est pas
arrêtée
sur la 1ere ligne.
- le front de départ à hauteur des tranchées
ennemies de 2e ligne - tranchées du
Bosphore -sera ainsi de 900 pas, la profondeur de 600 pas environ.
Le dispositif sera pris au débouché des boyaux sur la
première ligne, sans arrêt, les unités se
suivants sans interruption afin de ne pas retarder le
débouché
des troupes qui suivent.
Le dispositif pourra varier au cours de la progression selon les
circonstances. L'essentiel est tout d'abord de déboucher
rapidement.
Itinéraire
entre les places d'armes et les boyaux
- 2e bataillon :
- 2 compagnies par la sape D
continuée par les sapes 8, 9 et
10,
- 2 compagnies par la sape C continuée par les sapes 6 et
7,
- 3e bataillon :
- 2 compagnies par
la sape B continuée par les sapes Bbis,
3, 4 et 5,
- 2 compagnies par la sape A continuée par les sapes 2 et
3, et
par la sape 1 si elle est praticable,
- mitrailleuses :
- 1 section par la sape D,
- 1 section par la sape C derrière les 2 compagnies de
tête
du 2e bataillon,
- 1 section par la sape B derrière les 2 compagnies de
tête
du 3e bataillon,
- pionniers :
- 1 section par la sape D,
- 1 section par la sape C derrière le 2e bataillon,
- liaison et musique :
- le placement des unités dans la
place d'armes fera l'objectif
d'un ordre ultérieur.
Objectifs –
Direction
Ce dispositif étant pris au sortir de notre tranchée
de
première ligne, la direction est prise par la compagnie
de tête de la colonne de gauche du 2
e bataillon :
- sa section de gauche suivant le chemin de Perthes au bois du
Paon jusqu'à la tranchée d'York,
- au nord de la tranchée d'York,
- la compagnie de droite du 2e bataillon appuie sa
droite à la lisière ouest du bois du Paon.
- la compagnie de gauche du 3e bataillon dirige
à
gauche sur l'accord de l'ouest du bois de 19 (point 185). Front du
régiment environ 700 mètres.
- l'axe de marche du régiment passe par le milieu de la
lisière
sud du bois des Perdreaux.
- à partir de là roue de Tahure à Souain la
direction est prise au centre.
La section de gauche du 2
e bataillon et la
section de droite du 3
e bataillon marchent sur la cote 201 -
reconnaissable à un bouquet de bois à l'est duquel
s'étend une crête nue.
Points de
repère
- bois D (avant la tranchée
d'York),
- bois du Paon,
- bois des Perdreaux,
- partie est des tranchées de la cote 193
Liaison
Etre en liaison constante avec le chef, avec les voisins, avec
l'artillerie, pour qu'il n'y ait pas d'efforts perdus et que tout le
monde travail ensemble.
Communiqué aussitôt au chef les renseignements
recueillis. Pour assurer leur rapide transmission des centres de
renseignements destinés à recevoir les signaux, les
comptes-rendus etc., seront installés en arrière des
troupes d'attaque d'abord sur la tranchée de 3
e ligne allemande
(bois 6 et 7) ensuite dans la tranchée d'York,
ensuite loin.
Pour faciliter l'envoi des renseignements, des croquis de la zone
d'attaque sont remis au commandant d'unité qui n'auront
qu'à
marquer d'un trait de crayon la ligne occupée par leur
unité
en indiquant le numéro de l'unité, le nom de son chef,
l'heure, la situation et les renseignements à transmettre.
Les liaisons seront établies par les moyens suivants :
|
Cts
de Cie
|
chef
de Bat
|
colonel
|
agents de liaison
|
|
|
|
cyclistes
|
|
|
|
coureurs rapides
|
|
4 par Bat
|
16
|
téléphones
|
|
1 équipe
|
1 équipe
|
lanternes de signalisation
|
1 pour 2 Cies
|
1
|
2
|
fusées
|
1 par Cie
|
1 par Bat
|
|
fanions
|
11 par Cie
|
3 par Bat
|
5
|
carrés de toile bleue et
rouge
|
une partie de
l'effectif
|
|
|
grands panneaux (pour
correspondre avec les
avions)
|
2 par Cie
|
|
|
Tous ces moyens doivent être mis en action et se compléter
les uns les autres.
Alimentation
Tout le monde emporte :
- 1 jour de vivres du jour,
- 2 jours de vivres de réserve,
- 2 litres de boissons (le 2e bidon dans le sac pour
les hommes qui ont 2 bidons d'1 litre).
Ménager ses provisions au début.
Dès que cela sera possible, de la soupe chaude, du
café,
de l'eau de vie, de l'eau seront poussés en avant. Tout cela
est prévu.
Les instructions relatives à ce ravitaillement sont
communiquées au chef de bataillon et à l'officier
d'approvisionnement.
Services de
Santé
Dispositions
préliminaires
2 postes de secours |
{
|
Poste de secours Gateliet (médecin-chef au 75e
RI), à l'intersection de la sape C avec la deuxième
parallèle.
Postes de secours de la Sape
(médecin-chef du 140e RI), à
l'intersection de la parallèle sanitaire avec A8.
|
Lignes d'évacuation : 2
e parallèle
- parallèle sanitaire – boyau A8 vers Cabanc et Puits.
1ere Phase
Les médecins du bataillon avec leur bataillon dans les places
d'armes.
2
e bataillon dans l'ancien poste du 75
e
à Perthes.
3
e bataillon à proximité du relais
du GBD A8.
Évacuation des blessés sur ce relais.
2e Phase
Postes de secours des 2
e et 3
e bataillons dans la première
tranchée allemande
près
des chemins de terre de Perthes au bois du Paon et à la cote
185.
Évacuation sur les postes de secours Gateliet et de la Sape.
3e Phase
Postes de secours des deuxième et troisième bataillons
dans la tranchée d'York.
Évacuation sur les postes de secours de la première
tranchée allemande.
4e Phase
Postes de secours des deuxième et troisième bataillons
à proximité de la route de Souain à Tahure.
Évacuation sur les postes de secours de la tranchée
d'York.
Exécution
de l'attaque
Fait principaux de
la journée du 25 septembre
Offensive et occupation des crêtes de la cote 193.
Arrêt de l'offensive des lignes organisées et intactes.
Consolidation des biens acquis et préparations de la
continuation de l'offensive.
L'heure fixée pour l'attaque est 9 h 15.
À 9 h 15 la réserve de division quitte ses places
d'armes et s'engage dans les boyaux conduisant à la
première
ligne.
À 9 h 30 les têtes de colonnes débouchent de la
tranchée de première ligne - derrière le 75
e
régiment d'infanterie et le premier bataillon du 140
e
régiment
d'infanterie.
Le drapeau est déployé.
Au pas de course les unités franchissent les deux
premières
lignes des tranchées ennemies et se forment sur la même
ligne.
Dispositif
- 2e bataillon à droite,
- 3e bataillon à gauche.
Tous deux en colonne double ouverte, 150 pas entre les compagnies,
200 entre les bataillons. Les compagnies en ligne de colonnes par
ordre à 100 pas.
Une section de mitrailleuses marche avec chaque bataillon entre les
deux compagnies de tête des colonnes.
Une section en réserve entre les deux bataillons à
hauteur des compagnies de queue.
Les sapeurs pionniers du régiment sont divisés en deux
sections suivant chacune l'un des bataillons.
Une section du génie doit suivre chaque bataillon.
Une demie batterie de 58 bon marché avec les cinq heures
pionniers du régiment qui en doute les projectiles.
Les tombeaux et clairons battent et sonnent la « Charge
»,
les hommes chantent la « Marseillaise ». L'enthousiasme
est magnifique, d'un élan superbe sans arrêt,
malgré
les tirs de barrage qui les accueillent dès le départ
des places d'armes, les deux bataillons progressent vers leur
objectif.
Quelques difficultés se présentent au début
dans
le maintien de la direction les unités tendant obliquer vers
la droite dans le sillage de la réserve de brigade.
Elles sont ramenées vers la gauche à hauteur de la
troisième ligne ennemie et à partir de la tranchée
d'York la direction est conservée, l'axe de la marche à
100 à l'ouest du bois du Paon et par le milieu du bois des
Perdreaux.
Les effets des tirs de barrages se font particulièrement
sentir à la hauteur des bois 6 et 7, du bois 8, du bois de la
tranchée Schaffaise, du bois du Paon et des Perdreaux et sur
la route de Tahure ; au passage du ravin longé par cette
route, l'attaque est accueillie par des feux d'infanterie partant de
la gauche (Trou Bricot).
Les troupes de premières lignes ont perdu pendant leur
progression rapide sous le feu la régularité de leurs
formations, certains vivent se sont creusés que remplit la
réserve de division.
Tout en progressant certaines positions encore occupées par
l'ennemi sont nettoyées (batteries, emplacement de
mitrailleuses).
Les unités de tête des bataillons de la réserve
accélèrent l'allure, rejoignent les troupes de
première ligne à hauteur de la route de Souain à
Tahure et
progressent avec elle.
Les éléments de queue, sections de pionniers, sections
du génie, demie batterie de 58, arrêtées dans les
boyaux encombrés - en particulier par des prisonniers
ramenés
à l'arrière – n'ont suivi qu'à grande
distance la marche des 2 bataillons qu'ils rejoindront tardivement
sur la cote 193.
Les emplacements de mitrailleuses, tranchée, batteries
échelonnés sur le parcours ont été
franchis et nettoyés.
Les batteries ennemies ont tiré jusqu'au dernier moment en
plusieurs points. Les artilleurs se sont fait tuer sur les
pièces
qu'ils servaient. Plusieurs de celles-ci ont été prises
chargées.
Les deux pièces de 105 de la batterie 4483 au sud de 193
avaient été hâtivement tirées en avant de
leurs abris sur la crête, et pointées sur les
éléments
de tête de la ligne d'attaque.
La crête 193 -premier objectif à atteindre avant de
pousser sur 201 est abordée vers 10 h 50. Les drapeaux du
52
e et du 140
e y sont
plantés en face de la tranchée ennemie.
Cette tranchée - précédée d'un
réseau
intact de fil de fer barbelé - est occupée par des
fantassins ennemis qui agitent les bras comme s'ils voulaient se
rendre à l'arrivée de notre première ligne sur
la crête.
Les compagnies de la réserve de division et du 52
e vont s'y
précipiter lorsqu'elles sont prises d'enfilade et à
revers par des canons ennemis tirant de la région du Trou
Bricot et de flanc par un feu violent de mitrailleuses sur leur
gauche complètement découverte.
Un léger mouvement de repli se produit à la gauche de
la ligne que rien ne prolonge à l'est du point 193. Le
lieutenant-colonel commandant le 140
e fait alors sonner la marche du
régiment et « En Avant ». Les lignes se reforment
et se portent au-delà de la crête.
C'est alors que le porte drapeau du 140
e mortellement frappé
sur la crête 193 où il a planté le Drapeau.
Les fils de fer qui précèdent les tranchées
ennemies sont intacts, la crête 193 est balayée pas les
mitrailleuses et par l'artillerie.
Vers la droite, le tir au cours d'une de nos batteries de 75
empêche
la progression dans le ravin à l'ouest du bois 151.
L'élan de l'attaque est enrayé.
Il ne sera possible de la reprendre sur 201 qu'après avoir
remis de l'ordre dans les unités de la réserve de
division, les avoirs orientés vers leur objectif et
procédé
à une préparation nouvelle par l'artillerie.
Il est rendu compte à 11 h 20 de cette situation au
général
commandant la division.
Pendant ce temps l'artillerie ennemie qui, depuis une heure ne
manifestait une très médiocre activité ouvre des
hauteurs de la butte de Tahure un feu de barrage violent qui enfile
la cote 193 et gêne considérablement la
réorganisation
des unités toujours soumises aux tirs de plus en plus nourri
de mitrailleuses situées à gauche dans les bois au nord
du Trou Bricot, et en avant de la lisière sud des bois 28 et
29.
Enfin l'appui de notre artillerie fait défaut.
Elle ne tire que sur les objectifs éloignés et reste
sans action sur les défenses immédiates des
tranchées
193.
Il est indispensable qu'une direction unique soit donnée
à
toutes les troupes de la 53
e et 54
e brigade qui occupe la cote 193.
Le lieutenant-colonel commandant le 140
e en prend le commandement en
même temps qu'il demande qu'un effort sérieux sur la
gauche au nord du bois du Trou Bricot et l'action de l'artillerie sur
tout le front rendent possible progression vers 201.
À 13 heures, reçu ordre du général
commandant la 27
e DI de pousser l'offensive jusqu'aux
objectifs extrêmes fixés dans l'ordre d'attaque.
Un bataillon de 416
e (bataillon Leclerc) est mis à
disposition
du lieutenant-colonel commandant le 140
e.
L'attaque doit avoir lieu vers 19 heures. Ce bataillon de 416
e
attaquant sur 201 par les pentes boisées au sud-est mais
l'absence de préparation efficace par l'artillerie, rend
aléatoire la réussite de cette offensive qui est
reportée aux 26 à quatre heures du matin.
Dans la nuit ce nouvel ordre d'attaque est modifié comme suit
:
- la 27e DI doit enlever toutes les
positions qui lui font face,
- le 30e régiment d'infanterie, réserve de division,
marchera sur 201,
- les troupes doivent être en place à 6 heures,
- la préparation par l'artillerie durera de 6 heures
à
10
heures.
Cet ordre fut de nouveau modifié comme il suit.
À 4 h 15 les unités de
droite de la 27
e DI
enlèveront
par surprise les tranchées de la Vistule. 2 bataillons du 416
e
les appuieront. Les unités de gauche arrêtées
devant 193 attaqueront à 7 heures les tranchées de la
butte de Souain. Une demie batterie de 58 doit préparer
l'attaque en détruisant les défenses accessoires et les
mitrailleuses des tranchées 193.
Front français le 25 septembre
avant l'attaque : ligne rouge continue
Front français le 25 septembre au soir : ligne
rouge hachée
Limite d'armée : ligne de croix rouge
Limite de corps d'armée : double ligne rouge
1ères lignes allemandes : ligne bleue
début du mois
26 septembre -
Offensive de la 27e division d'infanterie
sur les tranchées 193, 201 est Vistule - Préparation de
l'offensive de la 31e division d'infanterie
La préparation ne peut être effectuée assez
tôt,
la demie batterie de 58 n'est en mesure d'agir que vers 8 heures.
L'heure de l'attaque est reculée.
Après un bombardement intense des tranchées et des
bois
30, 28, 29 au sud sud-ouest de 201 où existe des mitrailleuses
de flanquement, l'attaque est prononcée par les
éléments
du 52
e du 140
e qui occupent la crête à l'est de 193.
Chacun doit enlever la portion de tranchée qui lui fait face.
Le bataillon Leclerc de 416
e doit se porter sur 201 bars les pentes
boisées au sud-est.
À 10 h 30 sous un tir de barrage d'une violence extrême
effectué par des pièces artillerie lourde à obus
fusants et obus percutants, les troupes d'attaque, 2
e bataillon
moitié du 3
e bataillon du 140
e
bataillons Confortini et Yver du 52
e s'élancent de leurs
tranchées dans un élan merveilleux parmi les
éclatements, la fumée, les gerbes d'éclats et de
terre.
Mais l'artillerie a laissé intact les réseaux de fils
barbelés qui précèdent les tranchées. En
outre surtout dans la partie est, la ligne ennemie est oblique par
rapport au front de départ, et la crête 201, objectif
final de l'offensive, apparaît en dehors et à droite de
la ligne des défenses accessoires.
Il se produit alors une dérivation de l'attaque de la droite,
l'un après l'autre le 2
e bataillon, les deux
compagnies (11
e et 12
e) du 3
e bataillon du 140
e les
bataillons Confortini et Yver du 52
e se précipitent dans le
ravin 165 et remontent les pentes de 201.
Les fractions de tête du 2
e bataillon du 140
e (6
e
Cie) attaquent la tranchée qui traverse à 200
mètres
est de 201 la route de Tahure – Somme Py et y pénètrent.
Les bataillons Confortini et Yver accueillis sur leur gauche par des
feux de mitrailleuses, s'arrêtent dans les bois 31 et dans la
partie est du bois 30 derrière le bataillon Muret.
De son côté le bataillon du 416
e ordre de les pentes
à
l'est de 201 marchands droits au nord et vient donner sur la
tranchée
de la Vistule à l'est du point où elle a par la route
de Tahure à Somme Py.
Les fantassins allemands qui la garnissent agitent leurs casquettes
comme s'ils voulaient se rendre, mais dès que les unités
du 416
e s'avancent elles sont accueillies à coups de bombes et
de fusils en même temps que l'artillerie ennemie exécute
en avant des tranchées un tir de barrage.
Un mouvement de recul se produit dans les lignes du 416
e que les
cadres, très réduits réussissent arrêter.
Le commandant Leclerc ramène alors son bataillon en avant
mais
il est blessé et remplacé par le capitaine de Lamy.
Un ordre de la 27
e division d'infanterie est reçu vers 15
heures fait connaître que la 31
e division d'infanterie doit
attaquer dans l'après-midi les objectifs de la 27
e division.
La 27
e division d'infanterie doit couvrir et appuyer par le feu ce
mouvement et se rassembler ensuite près de la route Souain -
Tahure (cote 162) poursuivre la 31
e division d'infanterie.
La 31
e division d'infanterie a déjà commencé
son
mouvement, les régiments de la 62
e brigade (81
e et 96
e) ont
leur bataillon de têtes au sud de la croupe 193.
À 17 heures les unités de première ligne
reçoivent l'ordre de se replier à 200 mètres en
arrière de leurs emplacements pour permettre à
l'artillerie de préparer l'attaque. Mais étant
donné
l'heure tardive, une préparation efficace ne peut être
faite avant l'année et le temps manque, pour pousser jusque
vers la première ligne vers 201, observateurs d'artillerie et
téléphone, pour écraser par un tir précis
les organes de flanquement et les mitrailleuses des bois au sud et au
nord-est de 201.
Il est d'autre part indispensable de remettre un peu d'ordre dans
les
unités qui ont mené l'attaque vers 201 et qui sont
dissociées.
L'attaque est donc remise aux 27 à 10 heures.
Pendant la nuit les troupes s'organisent sur leurs positions,
creusent des tranchées et se reconstitue en partie autant que
le permettent l'obscurité et la situation au contact
immédiat
de l'ennemi dont les mitrailleuses battent les parties non
défilées
du terrain conquis.
début du mois
27 septembre -
Attaque de la 27e division d'infanterie et
de la 31e division d'infanterie sur les positions 193 - Vistule (carte)
Afin de se rendre compte de la véritable situation des
unités
engagées au sud de 201 le lieutenant-colonel commandant le
140
e visite entre trois heures à quatre heures le 27 les
positions vers 201.
Il constate que la situation est la suivante vers 201 :
- devant la tranchée de la Vistule :
- à droite :
- le 75e mois les éléments qui se trouvent devant
193
avec le commandant Vidon,
- les deux bataillons du 416e mis à la disposition de
leurs
réserves de la 53e brigade,
- trois compagnies du 3e bataillon du 416e
- le bataillon de 416e mis à sa disposition,
- au centre :
- le 2e bataillon du 140e (commandant Muret) dont
certaines fractions des sixième et 7e Cie ont poussées
dans l'après-midi jusque sur la ligne ennemie et ont
été
repliées dans la partie est du bois 30 pour permettre à
l'artillerie de préparer l'attaque sur 201.
- les 11e et 12e compagnie du 140e réduit à 150
hommes
sous les ordres du sous-lieutenant Toruamia,
- à gauche :
- le bataillon Confortini (du 52e) réduit à 200
hommes,
- le bataillon Yver du même régiment,
- devant la position 193 :
- à droite :
- un bataillon du 52e (capitaine Pélissier),
- trois compagnies du 140e (capitaine Bérenger),
- éléments du premier bataillon du 75e
(commandant
Vidon),
- deux compagnies du 3e bataillon de 140e avec deux
sections de mitrailleuses,
- à gauche :
- 415e régiment d'infanterie,
- en réserve :
- 9e Cie du 140e au sud de 193,
- au bois 24 - une section de mitrailleuses.
Des ordres en vue de l'attaque combinée avec la 31
e
division ont déjà été donnés aux
unités placées devant 201. Le bataillon de Lamy du 416
e
a reçu un ordre direct de son colonel.
Les bataillons Yver et Confortini du 52
e ont l'ordre de leur colonel
(lieutenant-colonel Poucel) d'attaquer les tranchées de la
cote 193 qui leur font face.
Il est manifesté que les ordres en particulier celui
donné
aux deux bataillons du 52
e ne tiennent pas compte de la situation
actuelle de ces unités.
Pour y remédier et pour éviter le désordre qui
eût résulté de l'exécution de ses ordres,
le lieutenant-colonel commandant le 140
e réuni à 3 h 30
à la lisière du bois 31 les commandants Yver,
Confortini, Muret, le capitaine de Lamy, commandant le bataillon de
gauche de 416
e le capitaine, commandant la compagnie de
mitrailleuses de 140
e et les commandants de compagnie pour leur
exposer la situation et leur donner les ordres suivants qu'il se
réserve de faire confirmer par le commandement :
- bataillon de Lamy (du 416e) se conformer à l'ordre
donné par le colonel du 416e d'attaquer sur 4798 et se tenir
aux ordres de son colonel,
- bataillon Muret attaquer sur 201,
- bataillon Confortini se placer face au nord-ouest et
attaquer
le bois 29 de part et d'autre de Derauville,
- bataillon Yver allait d'abord se placer avant le jour au
sud
du ravin 165, face à l'ouest nord-ouest et attaquer sur le
front 4294 pointe nord du petit bois au-dessus de se point,
- les éléments qui se trouvent sur la croupe 193 doit
attaquer droit devant eux,
- bataillon Pélissier (du 52e) sur le saillant
sud-est des tranchées (petit bois),
- groupe Vidon (du 75e) 2 compagnies du 75e 3
compagnies du 140e entre le petit bois et 1991,
- 9e et 10e compagnies du 140e à l'est et
à
l'ouest de 3991 se relieront 415e à gauche.
Il est rendu compte aussitôt de ces dispositions
générales
commandant la 53
e brigade d'abord par téléphone, puis
verbalement à son PC du bois des Perdreaux.
Un ordre reçu vers 10 h 15, modifiant celui donné la
veille prescrit pour la journée du 27 les dispositions
suivantes :
La 31
e division d'infanterie, les éléments de la 27
e
division d'infanterie engagée sur le front de la taxe, le
premier bataillon du 122
e attaquent les tranchées de la
Vistule.
Les colonels des 75
e 416
e 140
e se partagent le commandement des
troupes d'attaques. Le colonel du 416
e gardant le commandement de ces
deux bataillons engagés devant la Vistule.
Le colonel du 75
e les autres éléments à l'est
de
947.
Le lieutenant-colonel de 140
e les éléments à
l'ouest de ce point.
Les autres éléments de la 27
e division d'infanterie
attaquent sur 193.
L'attaque sera appuyée par AD07 et deux batteries lourdes sur
les bois au nord de la Vistule et à l'ouest de la butte de
Tahure.
Une demie batterie de 58 est répartie entre les positions 193
la Vistule.
La préparation doit commencer à 10 heures, l'attaque
doit avoir lieu à 14 heures.
La compagnie du génie 14/6 doit fournir trois sections au 75
e
et une section au 140
e.
Les mesures préparatoires résultant de cet ordre,
rédigé sans qu'il ait été tenu compte des
dispositions prises pendant la nuit devant 201 et de l'orientation
déjà donnée aux bataillons ne sont
exécutées
qu'en partie.
Certaines fractions ne parviennent que tardivement aux emplacements
qui leur sont fixés (compagnie 14/6 du génie) ou ne
peuvent y parvenir (partie de la batterie de 58 chargée de
tirer sur 949).
Il est nécessaire de modifier les positions
arrêtées.
Les groupements suivants sont alors constitués (11 h 30) :
- à droite :
- les lieutenants-colonels des 75e 416e (éléments
attaquant les tranchées de la Vistule).
- au centre :
- lieutenant-colonel Goubeau (éléments attaquant
201
renforcés par un bataillon du 122e – commandant Teilhac
- qui arrive à midi sur la route Tahure Souain au sud de 193).
- à gauche :
- lieutenant-colonel Poussel, bataillons Yver, Pélissier,
groupe Vidon et compagnies du 140e réduit la moitié de
son effectif, bataillon Confortini du 52e (environ 200 hommes),
bataillon Teilhac du 122e.
Il prescrit à ce bataillon de se diriger sur le bois 31 ans
suivant le ravin à l'ouest du point 151 et en défilant
son mouvement sous bois afin d'éviter les tirs de barrage et
les tirs de mitrailleuses qui battent le ravin à l'est de 165.
Il se porte aussitôt au sud du bois 31 dans son secteur
d'attaque.
La préparation par l'artillerie est déjà
commencée.
Afin d'éviter toute erreur, le lieutenant-colonel commandant
de 140
e avait dès la veille demandé que l'artillerie ne
tirât pas à l'est du méridien passant par la cote
165 ni dans la partie est du bois 30.
Mais des organes de flanquement et des mitrailleuses se
révélant
aux lisières sud-est des bois 29, 28 et dans la partie ouest
du bois 30, il est indispensable de les écraser par
l'artillerie. Le tir de celle-ci, trop long et à gauche les
atteints pas.
Il est nécessaire de régler le tir mais aucun
observateur ne se trouve auprès du colonel commandant de 140
e
aucun fil téléphonique de le relier l'artillerie, il ne
dispose que d'un seul fil coupé à chaque instant et par
lequel les communications sont à peu près impossibles.
Malgré ses appels pendant 3 h 30 de midi 30 à 16 heures
il est dans l'impossibilité de faire rectifier le tir des
batteries pour en obtenir les résultats désirés.
Aussi jusqu'au dernier moment, les mitrailleuses ennemies
tirent-t-elles sans arrêt fauchant le terrain en avant du
bataillon Confortini et dans le ravin 165.
L'attaque ordonnée pour 14 heures va néanmoins
s'exécuter quand arrive à 13 h 30 l'ordre
téléphonique
de l'exécuter qu'à 16 heures.
C'est à grand-peine que cet ordre peut être communiquer
en temps utile aux troupes de l'attaque.
Quant à l'ordre écrit relatif à ce retard ce
n'est que vers 15 heures qu'il fut reçu.
Faute d'un réglage serré, la préparation
d'artillerie est inefficace sur toute l'organisation défensive
des bois au sud de 201.
À 16 heures l'attaque se déclenche.
Le 2
e bataillon du 140
e (sous les ordres du capitaine
Picolet d'Hermillon qui a remplacé le commandant Muret
tué
à 15 heures 45) marche sur 201, suivi immédiatement par
le bataillon Teilhac du 122
e.
Le bataillon Confortini du 52
e réduit à moins de 150
hommes progresse dans le bois 30.
Un tir de barrage d'une extrême violence effectuée par
l'artillerie lourde avec obus à gaz lacrymogènes s'abat
sur les troupes d'attaque et sur les réserves.
Le premier élan est arrêté, mais l'assaut est
repris presque aussitôt. Le 2
e bataillon de 140
e
atteint et occupe la tranchée ennemie qui relie le bois 30 au
point 947 en travers de la route Tahure à Somme Py.
Le bataillon du 122
e que son commandant le chef de bataillon Teilhac
a reporté en avant après un léger recul, le
prolonge à l'est se reliant à droite aux unités
du 75
e (bataillon Pirlot) et du 416
e.
Le commandant Teilhac est blessé pendant l'assaut.
La 61
e brigade de son côté a progressé sur les
pentes, mais sans atteindre, semble-t-il, les tranchées de la
Vistule dont nous n'occupons le soir que des fractions.
Le 322
e réserve de corps d'armée, pousse de
même
des éléments jusqu'à 947 où se trouve une
partie du bataillon Teilhac du 122
e.
Toute cette action sur le terrain à l'est du front du 2
e
bataillon du 140
e demeure assez confuse et les détails sont
difficiles à préciser.
À gauche, devant 193 l'attaque est exécutée par
:
- une partie des bataillons Yver et Pélissier du 52e. 2
compagnies de ce dernier bataillon sont retirés en
réserve
au sud-est de 4589,
- 2 compagnies du 75e (Cazeax et Argoud) mise à disposition
du
commandant Vidon par le lieutenant-colonel commandant le 75e
- 2 compagnies du 140e 9e et 10e sous les ordres du capitaine
Croibier),
- 2 sections de mitrailleuses qui 140e.
Sur tout ce front la préparation d'artillerie a
été
insuffisante. Les réseaux de fils de fer sont intacts. C'est
en vain que les hommes entraînés par leurs officiers
s'efforcent de couper, rampant jusqu'aux réseaux derrière
des sacs de terre qu'ils poussent devant eux.
Le tir des mitrailleuses et des fusils bien installés dans
les
tranchées à contre pente et les organes de flanquement
arrêtent leur progression.
La nuit vient. Il est trop tard pour reprendre la préparation
par le canon et renouveler l'attaque.
Les pertes en tués et blessés sont
élevées.
Les unités s'organisent sur la position conquise et s'y
retranchent.
Les régiments de la 61
e brigade qui ont attaqués sur
le
front 201 - Vistule sont également dissociés.
Les unités du 96
e (bataillon Roubaud) sont
arrêtées à la lisière sud-est du bois, les
autres bataillons bivouac dans les bois sur les pentes au sud des
tranchées de la Vistule.
Des fractions du 322
e sont mélangées à celle
des
autres régiments.
C'est sur les pentes au sud-est de 201, un mélange assez
confus des éléments de 8 régiments (75, 416,
322, 122, 81, 96, 140, 52) dans lesquelles les cadres s'appliquent
à
mettre un peu d'ordre.
Le 2
e bataillon de 140
e qui tient la tranchée
ennemie à l'ouest de 947 avec des éléments des
322
e et du 122
e appuie au sud-ouest de la route Tahure à Somme
Py, les 103 122
e occupations de la tranchée au nord et reforma
ces unités réduites au 2/5 de leur effectif. Il
organise face au nord nord-ouest la position au nord de 4697.
À sa gauche, une section (environ 50) du 52
e s'établit
dans le bois 30 au nord-est de 4697.
À la lisière sud du bois 30 au nord-est sont
installés
les deux compagnies du 96
e.
En visitant la position, le lieutenant-colonel commandant le 140
e
constate qu'un vide existe entre le bois 30 et la droite de la ligne
du 52
e en face de 4294. Il y place en travers du ravin, une compagnie
du 322
e qui s'y retranche face au nord-ouest barrant le vallon (22
heures).
Deux contre-attaques se produisent pendant la nuit, l'une sur le
front des tranchées 193 vers 20 h 30, l'autre sur le front
ouest de la tranchée de la Vistule vers 21 heures. Elles sont
enrayées par le feu de l'artillerie et des mitrailleuses.
La nuit employée au renforcement de la ligne. La fusillade
est
incessante du côté allemand ainsi que le lieu de bomber
de grenades sur les parties les tranchées conquises vers 947.
À plusieurs reprises, bombardements des pentes sud-est de 201
avec l'artillerie lourde.
Front de départ : ligne rouge
continue
Ligne atteinte le 26 au soir : ligne
rouge hachée
Terrain gagné le 27 : ligne pointillée rouge
Limite d'armée : ligne de croix rouge
Limite de corps d'armée : double ligne rouge
début du mois
28 septembre (carte)
L'ordre donné de consacrer la journée du 28 à
l'organisation défensive de la position et à la
réorganisation des unités. Des fanions blancs et rouges
sont placés sur la ligne pour permettre le réglage de
l'artillerie.
La liaison téléphonique avec l'artillerie (groupes
Jacquot et Vial) est réalisé.
Du matériel (grenades, fusées, cartouches, fanions)
est
poussé aux unités de première ligne.
Le bataillon de 322 qui tient la partie ouest de la tranchée
de la Vistule est attaqué dans la journée à
coups de grenades. Il est en outre l'objet de plusieurs tirs de
bombardements. Il subit de fortes pertes et n'a presque plus de
cadres.
Dans l'après-midi son chef demande du renfort. Le
lieutenant-colonel commandant le 140
e après avoir
vérifié
la situation fait appuyer le bataillon du 322
e par celui du 122
e dont
il dispose (capitaine Pebay qui a remplacé le commandant
Teilhac) et qui se reforme au sud-est de 201.
Il pousse en même temps vers ce bataillon ce dont il peut
disposer en grenades cartouches fusées etc.
En même temps la compagnie des mitrailleuses de la 62
e brigade
renforce l'organisation du front.
Le soir du 28 la situation est la suivante devant 201 et 193 en
première ligne :
- devant 201 :
- à droite :
- bataillons du 322e et du 122e se reliait envers 947 avec le
75e
- au centre :
- 2e bataillon du 140e 11e et 12e compagnie du 140e
(réduit à 400 hommes)
,
- 1 section environ du 52e
,
- à gauche :
- la compagnie des mitrailleuses de la 62e brigade renforce la
ligne
dans le ravin 165 (1er Cie de 322e)
,
- devant 193 :
- sous les ordres du commandant Vidon qui a remplacé le
lieutenant-colonel Poussel tué le 27 au soir vie du colonel
Beuvelot,
- à droite :
- ½ bataillon (Pélissier) du 52e
- au centre :
- 2 compagnies du 75e (commandant Vidon),
- 2 compagnies du 140e (capitaine Croibier),
- 2 sections de mitrailleuses du 140e
- à gauche :
À 22 heures reçu l'ordre de relève de la 27
e
division d'infanterie.
Le colonel commandant le 44
e régiment colonial (colonel
Veion)
vient prendre le commandement du secteur d'attaque 201.
Le 44
e régiment colonial relève 140
e et les
éléments
du 52
e et 75
e sur le front route Somme-Py Tahure - méridien
34.
Les troupes de la 27
e division d'infanterie et de la 31
e division
d'infanterie se retirent, celle située dans le secteur de
droit avant minuit, celle du secteur de gauche avant quatre heures le
29.
1ère ligne française le
28 septembre à 18 heures : ligne rouge
continue
Réserves : zônes hachurées en rouge
Limite d'armée : ligne de croix rouge
début du mois
29 septembre -
Relève de la 27e division
Toutes les unités de la 27
e division sont relevées
à
partir de une heure du matin.
Le 140
e se reforme par compagnie au sud de la route de Souain
à
Tahure à la lisière est du bois des Perdreaux.
Les compagnies se portent ensuite dans l'intervalle compris entre
les
grands entonnoirs à l'ouest de Perthes et par la route de
Perthes à Suippe, jusqu'à hauteur et à l'ouest
de la cote 204 point de rassemblement du régiment où se
fait le ravitaillement. Rassemblement terminé à sept
heures.
Aucun blessé n'a été laissé sur le
terrain.
À 11 h 30 le régiment de bivouaquer à Cabanc
Puits.
Ordre du régiment n° 164
A mon régiment
En quatre journées de rudes combats vous avez donné
la
mesure de votre valeur.
Rien n'est qu'à la fierté de vous avoir
commandé.
D'un seul élan superbe vous avait franchi les retranchements
ennemis et brisé sa défense et vous lui avez repris 4
km de notre sol envahi.
Honneur à ceux des nôtres qui sont tombés pour
la
cause sacrée, pas une goutte de sang n'aura coulé en
vain.
Soyons dignes d'eux et restons face à l'ennemi jusqu'à
la victoire définitive pour l'honneur et pour le salut de la
Patrie.
TC le 29 septembre 1915
le lieutenant colonel commandant le 140
e régiment
d'infanterie
signé : Goubeau
début du mois
30 septembre
début du mois
mois précédent
mois suivant