septembre
1914
mois précédent
mois suivant
1er
septembre
La mission et la situation du Régiment restent celle de la
veille.
Le 1er Bataillon organise défensivement la ligne Sauceray -
les Baraques, la 11e compagnie la cote 574 au sud des Baraque, la 9e
compagnie les Fourneaux.
Les autres compagnies du Régiment sont en réserve
à la Croix Idoux et à mi-chemin de la Croix Idoux
- Sauceray (où se trouve le poste de commandement du
Colonel).
Au point du jour, une reconnaissance est envoyée
à Herbaville. Le pays est évacué, mais
il a été pillé par l'ennemi. Il n'y a
que de petits contacts de patrouilles. Dans la soirée, un
combat d'artillerie, qui nouveaux un ou deux morts et quelques
blessés. Les positions pour la nuit restent les
mêmes.
Les renforts du dépôt sont arrivés
à la nuit, le Régiment a
été réorganisé au mieux.
Pertes de la journée :
hommes de troupe : 1 tué – 7
blessés
début du mois
2
septembre
1er Bataillon occupant Sauceray et les Baraques avec une
réserve de Bataillon à l'intersection du chemin
des Baraques et du chemin partant du bois de Haut des Champs et se
dirigeant sur les Teignes par le nord de Sauceray.
2e Bataillon occupant le secteur compris entre la crête 574
incluse orientée de 574 vers le sud de Champs et la
crête comprise entre l'x des Fourneaux passant par la cote
647 et se prolongeant vers 621. Une réserve de Bataillon au
carrefour du bois de Haut des Champs.
3e Bataillon en réserve de Régiment au carrefour
de la Croix Idoux.
La nuit a été calme ; au jour, une reconnaissance
d'une compagnie est envoyée sur la Vacherie - Saint-Michel.
Elle perd 1 officier et 20 hommes. Autre reconnaissance
(1ère compagnie) sur Herbaville, reçoit des coups
de feu sans mal.
À 6 h 30, fusillade venant des tranchées de la
Vacherie. Les tranchées allemandes sont
renforcées. On tiraille une partie de la journée.
On signale qu'une attaque se prépare sur la droite par 647.
Le 3e Bataillon est envoyé pour y parer. Il subit une
attaque qui l'oblige à se replier un peu, mais il occupe
à nouveau la cote 647 et y passe la nuit.
Pertes de la journée :
officiers : tué : Sous-Lieutenant
Benoît-Cattin – blessé :
Sous-Lieutenant Cartoux
hommes de troupe : 16 tués – 99
blessés – 52 disparus
début du mois
3
septembre
Même situation. Dès l'aube, 647 est
très violemment attaqué, mais le Bataillon tient
bon. L'ennemi tente plusieurs assauts repoussés avec
succès. Des 2 côtés, mais surtout chez
les allemands les pertes sont considérables. La fusillade
est presque ininterrompue jusqu'à 14 heures. À ce
moment, l'ennemi bat en retraite. Un Bataillon allemand, surpris par
l'artillerie pendant sa retraite, est presque anéanti, les
tranchées de la Vacherie et Saint-Michel criblées
de projectiles sont abandonnées avec pertes. On canonne
ensuite un convoi vers Hurbache. Nous conservons nos positions.
Pertes de la journée :
officiers : tués : Lieutenants Pomarède, Caillat,
Gonet, Gaymard, Sous-Lieutenant Charles – blessés
: Lieutenant Rouast, Sous-lieutenant Nusbaum
hommes de troupe : 39 tués – 24 blessés
– 14 disparus
Ordre
Général numéro 22, au
Quartier Général, le 3 septembre 1914
Le Général commandant la 1ère
Armée cite à l'ordre de l'Armée le
Capitaine Forêt, le Sous-Lieutenant Vernay et les soldats
Fénelon, Repelin et Genin du 140e Régiment
d'Infanterie.
"Coupés de leur Régiment le 27
août, ont réussi, grâce à
leur audace et à leur énergie, à
rejoindre les troupes françaises après 3 jours de
marche au milieu des lignes allemandes."
Le Général commandant la 1ère
armée, signé : Dubail
début du mois
4
septembre
Détachement du Lieutenant-Colonel Clément, 2e et
3e Bataillon moins une compagnie (10e) en réserve de
Division à la Croix Idoux.
Le détachement garde le secteur les Baraques, les Fourneaux,
cote 647, route de la Madeleine. On occupe les tranchées
existantes en les complétant. La 11e compagnie se porte sur
les pentes Nord de 574 et tient par des postes la route les Baraques,
les Fourneaux.
Liaison à gauche (5e compagnie) avec le 1er Bataillon,
à droite avec le 22e à l'intersection de la
Madeleine.
Au point du jour, nous occupons des tranchées sur la ligne
précitée.
Le poste de commandement est au bois de Haut-Champs.
A 9 h 30, une patrouille est repoussée. Vers 11 heures,
fusillade intermittente contre des reconnaissances. Le calme
renaît au bout d'une heure environ. À 17 heures,
un renseignement fait savoir que le 22e qui nous flanquait à
droite, a abandonné la cote 621.
Fusillade et canonnade vers Sauceray et les Maitresses. Nous demeurons
sur les positions. À 20 heures, les 2 Bataillons se
rassemblent en arrière du poste de commandement pour parer
à une manœuvre possible de l'ennemi, puis se porte
sur la Croix Idoux. Un ordre les arrête entre 657 et
Haut-Champs où il passe la nuit.
Pertes de la journée :
officiers : blessés : Sous-Lieutenant Fournier
hommes de troupe : 3 tués – 10 blessés
début du mois
5
septembre
À 3 heures, le détachement (celui de la veille)
reçoit l'ordre de prendre position à 1 km environ
de la Croix Idoux, se liant à droite au 22e, à
gauche au 1er Bataillon qui occupe la lisière des bois face
à Sauceray. Deux reconnaissances envoyées vers le
Haut des Champs ne donnent aucun résultat. Vers 9 h 30, la
7e compagnie portée un peu en avant reçoit
quelques coups de feu. À 11 heures, ordre de
réoccuper les emplacements de la veille. Le
détachement est arrêté à
1500 m par des coups de feu. Une Compagnie et demie
déployée tient coup. À 13 heures,
ordre de se replier sur la Croix Idoux, Maillenfaing, Belmont par
Rouges-Eaux. À cet endroit, nouvel ordre de se porter
à la forêt de Woivre.
Le détachement y arrive à 20 h 30 et y passe la
nuit.
Pertes de la journée :
hommes de troupe : 2 tués – 9 blessés
– 5 disparus
début du mois
6
septembre
À l'aube, le Régiment se porte à
l'attaque de la Croix Idoux, 2 Bataillons en 1ère ligne (2e
et 3e), un Bataillon en réserve (1er), à 1 km
environ de la Croix Idoux sur le chemin forêt de Woivre - la
Croix Idoux. La 1ère ligne est arrêtée
par le feu d'une tranchée ennemie qui,
débordée sur les ailes par le 1er Bataillon, est
bientôt évacuée. Aux abords du
carrefour de la Croix Idoux, le Régiment se heurte
à de nouveaux ouvrages, mais le débordement par
les ailes employé précédemment
réussit de nouveaux et la 5e compagnie entre la
première dans la tranchée. À 12
heures, la Croix Idoux était complètement
évacuée.
Le Régiment occupe la position de la façon
suivante :
- 1er Bataillon
- 2 Compagnies face à la Grande Basse et
à la Burgonce
- 1 Compagnie au carrefour
- 1 Compagnie en arrière du Kiosque
- 3e Bataillon - en réserve sur la route la Croix
Idoux - forêt de Woivre à 800 m environ du Kiosque.
- 2e Bataillon - à droite du dispositif
dans les bois des Hauts Chaumes à hauteur de la Croix du
Rendez-vous.
À la nuit, les positions sont conservées.
Pertes de la journée :
hommes de troupe : 5 tués – 27 blessés
– 2 disparus
début du mois
7
septembre
Vers 6 heures, le Régiment subit une attaque violente et
subite venant des crètes à gauche Croix Idoux.
L'ennemi en force et disposant de mitrailleuses éprouve
beaucoup les 1ère et 4e compagnies qui subissent son assaut.
L'attaque se faisant plus pressante, une compagnie du 2e Bataillon est
rappelée au carrefour, mais elle ne peut arriver
à temps et sous un feu violent, le détachement
est contraint d'abandonner la position en combattant. Le 1er Bataillon
est coupé.
Le Régiment prend une position défensive dans la
forêt de Woivre, face à la Croix Idoux, la
Burgonce et la Passée du Renard ; de solides
tranchées sont organisées sur le front par les 3
Bataillons. Vers 14 heures, le Régiment subit pendant une
heure environ une attaque qui est repoussée. Vers 16 heures,
on apprend que le 2e Bataillon se trouve à la maison
forestière dans le ravin de Rouges-Eaux. Il a
réussi à se replier sans recevoir un coup de feu.
Ce Bataillon rejoint le Régiment vers 17 h 30. À
18 heures, nouvelle et violente attaque, de nouveau
repoussée. Mêmes positions conservées
pour la nuit.
Pertes de la journée :
officiers : Capitaine Giraud, Lieutenant Boissel
hommes de troupe : 11 tués – 82 blessés
– 91 disparus
début du mois
8
septembre
À 4h, un ordre de la Division notifie la situation du
Régiment.
Le 140e et relevé sur ses positions par un Bataillon de 52e
d'Infanterie. Les 1er et 3e Bataillons se portent : l'un en
réserve de Division à Rouges-Eaux, l'autre en
réserve de corps d'armée à
Maillenfaing. Le 2e
Bataillon coopère à l'attaque de la Croix Idoux
par le
sud-est (croix du Rendez-vous).
À 7 heures, les 2 Bataillons relevés gagnent
leurs cantonnements respectifs.
2e Bataillon – Vers 8 heures, reçoit l'ordre de se
porter
au sud de la Croix Idoux pour l'attaque de ce point. Vers 11 h 30,
après une marche pénible, la compagnie de
tête se
heurte à une tranchée vers "Cr" de Croix du
Rendez-vous.
La 5e compagnie se déploie pour
débordée à
droite, elle enlève un petit poste, l'ennemi se replie mais
on
se heurte à une nouvelle tranchée, une section de
la 7e
appui le mouvement, la 8e couvre le flanc gauche. À 13
heures,
la situation paraît bonne mais l'intervention de
mitrailleuses
ennemies et la mort du Sous-Lieutenant Chamurier déterminent
le
repli. Une fraction de la 5e compagnie, que l'ordre de retraite n'a pas
touchée, subit une charge à la
baïonnette
heureusement sans effet.
Pertes de la journée :
officiers : Sous-Lieutenants Vittel, Chamurier
hommes de troupe : 12 tués – 57 disparus
– 24 blessés
A la date du 8 septembre, le régiment est ainsi
reconstitué :
Etat-major |
lieutenant-colonel
Clément |
commandant le Régiment |
capitaine
Forêt |
adjoint au chef de Corps |
médecin
major de 1er classe Bourcier |
chef de service |
lieutenant
Monnier |
chargé de l'approvisionnement |
lieutenant
Cornu |
chargé des détails |
lieutenant Jay |
adjoint à l'officier d'approvisionnement |
sous-lieutenant
Charnal |
chef du service téléphonique |
sous-lieutenant
Chantelat |
porte-drapeau |
1er bataillon |
chef de bataillon Poussel |
commandant de bataillon |
1er
compagnie |
sous-lieutenant
Salanié |
commandant de compagnie |
sous-lieutenant
Guillaume |
|
2e
compagnie |
lieutenant Picollet
d'Hermillon |
commandant de compagnie |
sous-lieutenant
Riquel |
chef de section |
3e
compagnie |
lieutenant
Béranger |
commandant de compagnie |
4e
compagnie |
lieutenant Arnaud |
commandant de compagnie |
2e bataillon |
capitaine
Desteret |
commandant de bataillon |
5e
compagnie |
capitaine
Gisclard |
commandant de compagnie |
6e compagnie |
|
lieutenant Vernay |
commandant de compagnie |
sous-lieutenant Tardy |
|
7e compagnie |
|
lieutenant
Davin |
commandant de compagnie |
8e compagnie |
|
sous-lieutenant Chavanne |
commandant de compagnie |
3e
bataillon |
chef de bataillon Baratay |
commandant de bataillon |
9e
compagnie |
capitaine
Lacroix |
commandant de compagnie |
lieutenant
Croibier |
chef de section |
10e compagnie |
|
lieutenant Gérard |
commandant de compagnie |
sous-lieutenant Miard |
|
11e compagnie |
|
lieutenant
Baron |
commandant de compagnie |
lieutenant Massarel |
|
12e compagnie |
|
néant |
|
Hommes de troupe :
effectif au début de la campagne |
3136 |
pertes subies (tués, blessés,
disparus) |
2384 |
effectif restant |
752 |
renforts reçus |
1500 |
effectif à la date du 8 septembre |
2138 |
début du mois
9
septembre
La journée se passe sans engagement.
Le 2e Bataillon est relevé par le 3e est cantonne
à Maillenfaing.
début du mois
10
septembre
Situation du 9. Aucun incident.
début du mois
11
septembre
Au matin, situation du 10.
9 h 30. Le Général de Division a
décidé de
remettre les corps sous les ordres directs du
Général de
Brigade ; l'opération doit avoir lieu avant 17 heures.
Le 140e exécute son mouvement comme suit. Ordre de marche :
2e
Bataillon – 1er Bataillon. Itinéraire :
Rouge-Eaux, route
de Mon Repos. Départ : 15 heures. Arrivée
à La
Bourgonce : 19 h 30. Cantonnement. Le 3e Bataillon reste à
la
disposition du Général de Division.
début du mois
12
septembre
Départ de La Bourgonce : 4 h 15. Mompatelize : 5 h. On n'y
attend des ordres.
5
h 45. Direction Etival. Formation d'approche, 1er Bataillon de
direction. 8 h 30. Le 140e participe à un mouvement offensif
dirigé sur
le Nord Est de Raon l'Etape, traverse Etival et s'arrête
à 1 km de
cette localité sur la route de Saint-Blaise. 1er Bataillon
du 140e à
l'usine de filature de Ravines. Ce Bataillon envoie une compagnie
occuper les lisières Est de Moyenmoutier ou elle se
retranche.
2e Bataillon à Petit Himbaumont.
3e Bataillon à la disposition de la Division.
15 heures. 1er et 3e Bataillons en réserve de Division
à Moyenmoutier.
2e Bataillon se porte à l'attaque de Senones.
20 heures. La Division se concentre. 140e à Denipaire.
Départ de Moyenmoutier à 21 h 15 pour Denipaire
par la Hollande. Arrivée : 1 h.
début du mois
13
septembre
8 heures. Le Régiment se porte sur Bru.
Itinéraire :
Saint-Michel - La Salle. Départ : 10 heures.
Arrivée : 18
heures. Cantonnement.
début du mois
14
septembre
4 h. Le Régiment se porte sur Glonville. Départ :
5 h 30. Arrivée : 11 h 30.
13 h.% de gagner Hablainville. Départ : 14 h. Passage de la
Meurthe sur un pont du génie. Arrivée
à 16 h 30.
1er et 2e Bataillons au cantonnement. 3e Bataillon aux avant-postes
à Pettonville.
début du mois
15
septembre
5 h. Le Colonel et le Capitaine Forêt font une reconnaissance
en
vue de la mise en état de défense d'Hablainville.
6
h. Le 1er Bataillon et un escadron de hussards font une reconnaissance
vers Blamont par Domèvre. Cette reconnaissance
s'arrête à Domèvre, d'où
elle ne peut déboucher. Elle rentre à 19 h
après avoir déterminé la
ligne des petits postes sur la ligne : bois du Prêtre, moulin
de
Barbezieux, bois du Trion et la ligne de crête : bois du
Trion, cote
325, cote 328 vers Cepey.
Pertes de la journée :
officiers : 1 blessé (Sous-Lieutenant de la Fay)
hommes de troupe : 1 blessé
début du mois
16
septembre
7 h. Le 2e Bataillon relève le 3e aux avant-postes. Le 1er
Bataillon continue les travaux de défense. À 11
h,
départ pour Azerailles. Cantonnement. Le Colonel fait une
reconnaissance à Glonville pour compléter
l'organisation
défensive de ce village. Cantonnement.
début du mois
17
septembre
En vue d'une manœuvre ultérieure, le 14e corps
quitte le
pont de la Meurthe et se porte dans la zone Bayon, Saffais, Blainville
et Réménoville.
Le 140e doit occuper Landécourt et Franconville.
7 h. Départ de Azerailles. 12 h. Arrivée
à Moyen. Grand'halte.
Nouvel ordre. 140e cantonne à Rehaincourt et Moriville par
Saint-Pierremont.
1er et 3e Bataillons : cantonnent à Moriville
(arrivée 20 h 30)
État-Major et 2e Bataillon : cantonnent à
Rehaincourt.
M. Forêt, Marius Joseph Victor Henri, capitaine
breveté au 140e, en
remplacement du chef de Bataillon Augerd, du 11e Bataillon de
Chasseurs, promu. Affectés 11e Bataillon de Chasseurs.
Au QG le 17 septembre. Le Général commandant la
1ère armée. Signé : Dubail
début du mois
18
septembre
Cantonnements de la veille.
Ordre
Général
En vertu des pouvoirs qui lui sont conférés par
la
décision ministérielle du 8 août 1914,
n° 12 285 K, le Général
commandant en chef nomme à la date du 18 septembre 1914, au
grade de
Chevalier de la Légion d'honneur :
M. Brossolet, sous-lieutenant de réserve aux 340e
d'Infanterie :
A
fait preuve d'une grande énergie en conservant le
commandement de sa
section après avoir été
grièvement blessé au poignet, et n'a
été à
l'ambulance que sur l'ordre formel du Colonel.
Le 18 septembre 1914. Le Général commandant en
chef. Signé : Joffre
Ordre
Général
Par
décret du président de la république
en date du 9 septembre 1914, sur
la proposition du Ministère de la Guerre, les
Sous-Lieutenants
d'Infanterie dont les noms suivent ont été promus
au grade de
Lieutenant et par décision ministérielle du
même jour, ont été maintenu
dans leurs affectations pour prendre rang du 2 septembre :
MM. Miard Sous-Lieutenant
Russbaum
Sous-Lieutenant
Moriville, le 18 septembre 1914. Le Général
commandant la 27e Division.
début du mois
19
septembre
3 h. Départ du
Régiment pour Thaon par Châtel sur Moselle(
Vosges).
Embarquement du Régiment en gare de Thaon.
- État-Major
et 1er Bataillon : 9 h 4
- 3e
Bataillon : 13 h 4
- 2e
Bataillon : 17 h 24
début du mois
20
septembre
Le
Régiment débarque à Estrées
St-Denis (Oise) et y cantonne.
début du mois
21
septembre
Le
Régiment gagne les cantonnements suivants :
- 1er
et 3e Bataillons Lieuvillers (Oise)
- 2e
Bataillon Esquivillers (Oise)
début du mois
22
septembre
Le
Régiment, arrière garde de la Division, se porte
sur Rollot
où il cantonne. Avant-postes fournis par le 1er Bataillon
sur la
ligne Régibaye (Somme) - Hainvillers (Oise).
début du mois
23
septembre
Le Régiment, arrière garde de la Division, marche
dans la direction du Nord Est.
Cantonnements occupés :
- 1er Bataillon et État-Major : Rouvroy en Santerre
(Somme)
- 2e Bataillon : avant-postes sur la ligne
Méharicourt (Somme), Fouquéscourt (Somme)
- 3e Bataillon : Parvillers (Somme)
début du mois
24
septembre
Le 140e stationne à Rosières en Santerre et
couvert par le 3e Bataillon aux avant-postes dans le secteur de Lihons
- Vermandovillers - Chaulnes, reçoit vers midi l'ordre de
pousser de Lihons sur Chaulnes. Le 1er Bataillon doit remplacer
à Lihons le 3e Bataillon, le 2e, se porter près
de la cheminée (signal) 1 km au nord-ouest de Lihons.
Vers 15 h 30, le Lieutenant-Colonel commandant le 140e est
informé que le 2e Bataillon, sur ordre direct du
Général de Division, se porte sur Hyencourt le
Grand, en contournant Lihons au sud et le 1er Bataillon sur
Omiécourt. Le Lieutenant-Colonel se porte de suite au sud de
Lihons pour diriger les 1er et 2e Bataillons sur leurs objectifs, mais
ne trouve que le 2e Bataillon, le 1er, accroché par l'ennemi
restant dans Lihons.
L'attaque, confiée au 140e devait employer ces 2 Bataillons
et, être soutenue par le 3e dès que celui-ci
serait dépassé par les 2 autres.
En passant à Chaulnes, vers 16 h 30, Lieutenant-Colonel
communique au 3e Bataillon cet ordre du Général
de Division, qui ne put recevoir exécution en raison de
l'absence du 1er Bataillon et de la retraite de leur 11e compagnie
(Capitaine de Vaussay) de Vermandovillers sur Chaulnes.
Le Lieutenant-Colonel organise de suite la défense de
Chaulnes avec 3 compagnies (celle de Vaussay en réserve dans
le parc du château).
À 18 h 30, l'artillerie allemande ouvre une violente
canonnade sur Chaulnes et son château pendant une heure.
À 20 h, des coups de feu éclatent dans le
village, vers la grille du château, une patrouille de 25
à 30 allemands étend parvenue à se
glisser dans la localité. Le feu fut ouvert sur elle et tout
rentra dans le calme.
Vers 22 h 30, une violente canonnade est effectuée par une
pièce que les ennemis ont amenée dans le village
; elle est dirigée spécialement contre la grille
du château qui est enfoncée. Les allemands cessent
le feu vers 23 h.
L'ordre fut alors donné par le Colonel à tout le
monde d'être debout à 4 h du matin. Au petit jour,
à peu près cette heure là, une ville
fusillade éclate partant d'un petit bois situé en
face de la sortie sud du château. Le Colonel fit
aussitôt sortir du parc la compagnie hors-rang et le drapeau
qu'il dirigea sur la gare de Chaulnes pour les mettre à
l'abri pendant qu'il en était encore temps et resta en
arrière pour faire face à l'ennemi avec ses
hommes.
En arrivant à la gare de Chaulnes, sous une grêle
de balle il trouva un Bataillon du 52e, face à Puzeaux.
début du mois
25
septembre
Repli sur la gare de Chaulnes où se trouve un Bataillon du
52e. Reconstitution du 3e Bataillon sous le feu de l'artillerie
allemande et retraite sur Lihons en suivant la voie ferrée.
Ralliement dans les tranchées de Lihons où les
Bataillons sont reconstitués. Le 2e Bataillon ne peut
rejoindre que dans la soirée vers 17 h. Attaque de Lihons
dans la soirée par les allemands.
Pertes de la journée :
officiers : Capitaine de Vaussay - blessés : Sous-Lieutenant
Maëstracci - disparus : Capitaine Lacroix
hommes de troupe : 8 tués - 63 blessés - 164 disparus
début du mois
26
septembre
Offensive générale de nos troupes sur Lihu et le Pressoir.
Le 140e est chargé de défendre Lihons.
Pertes de la journée :
officiers : blessés : Sous-Lieutenants Charnal et Chantelat
– disparus : Lieutenants Massarel et Verney, Sous-Lieutenants
Tardy, Brossolet et Lallemand
hommes de troupe : 20 tués – 48 blessés – 103 disparus
début du mois
27
septembre
Violente canonnade dirigée sur Lihons.
Pertes de la journée :
hommes de troupe : 5 tués – 24 blessés – 4 disparus
début du mois
28
septembre
Bombardement systématique des Lihons par les allemands.
début du mois
29
septembre
Le bombardement se poursuit avec la même intensité. Le soir, attaque de nuit.
Pertes de la journée :
hommes de troupe : 18 tués – 16 blessés
début du mois
30
septembre
Le 140e tient toujours dans Lihons. (1 homme tué).
Réorganisation du Régiment à 2 Bataillons. Le
Régiment est alors ainsi constitué : (le Lieutenant Baron
est promu Capitaine)
Etat-major |
lieutenant-colonel
Clément |
commandant le Régiment |
capitaine Baron |
adjoint au chef de Corps |
médecin
major de 1er classe Bourcier |
chef de service |
lieutenant Cornu |
chargé des détails |
lieutenant Jay |
officier d''approvisionnement |
sous-lieutenant Lacroix |
adjoint à l'officier d'approvisionnement |
sous-lieutenant de Cavalerie Vellot |
fait fonction de porte-drapeau |
1er bataillon |
chef de bataillon Poussel |
commandant de bataillon |
1er
compagnie |
lieutenant
Salanié |
commandant de compagnie |
sous-lieutenant Large |
chef de section |
2e
compagnie |
capitaine Picollet
d'Hermillon |
commandant de compagnie |
3e
compagnie |
capitaine Béranger |
commandant de compagnie |
sous-lieutenant Moutet |
chef de section |
4e
compagnie |
sous-lieutenant de la Fay |
commandant de compagnie |
sous-lieutenant Ravix |
chef de section |
2e bataillon |
capitaine
Desteret |
commandant de bataillon |
5e
compagnie |
sous-lieutenant Reynaud |
commandant de compagnie |
sous-lieutenant Vial |
chef de section |
6e compagnie |
|
sous-lieutenant Guillaume |
commandant de compagnie |
sous-lieutenant Bourdis |
chef de section
|
7e compagnie |
|
capitaine Davin |
commandant de compagnie |
sous-lieutenant Zust |
chef de section |
8e compagnie |
|
sous-lieutenant Miard |
commandant de compagnie |
Médecin-Major Guichard |
|
Pertes de la journée :
officiers : tués : Capitaine Monier, Sous-Lieutenant Riquel -
blessés : Capitaine Gisclard, Sous-Lieutenant Chavanne
hommes de troupe : 11 tués - 82 blessés - 241 disparus
début du mois
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