1er Régiment du Génie


Constitution de l'Arme du Génie en 1914


D'après la loi du 15 avril 1914, le Génie devait comprendre :

Le principe de la numérotation des bataillons en une série unique, ne fut maintenu que pour les sapeurs-mineurs ; les bataillons du régiment de chemin de fer et du régiment de télégraphistes (ce dernier porté à 4 bataillons), étaient numérotés par Corps.

La composition des régiments et des bataillons de sapeurs-mineurs étaient alors la suivante :

Réapparition de certaines spécialités et apparition de nouvelles

Pontonniers

Lorsqu'en 1894, les régiments d'Artillerie-Pontonniers avait été dissous et que l'arme du Génie avait enfin acquis la construction des ponts flottants qu'elle réclamait depuis si longtemps, elle ne voulut pas recréer une spécialité Pontonnier à l'intérieur du Génie.
Mais en 1914, le Génie se décida à recréer 2 bataillons de Pontonniers, le 23e et le 24e au 7e régiment de l'Arme.
La compagnie 24/1 fut citée à l'ordre du Corps d'Armée à 1917, pour la construction d'un pont de bateaux sur le front de Verdun (passage de la Meuse à Talou).
La compagnie 24/3 fut citée à l'ordre de l'Armée en 1917, pour avoir construit 2 ponts lourds dans des conditions particulièrement difficiles.
Ces 2 compagnies eurent enfin le mérite et l'honneur de construire, en décembre 1918, le premier pont de bateaux sur le Rhin, dans la région de Mayence.


Sully, le grand ministre d'Henri IV, a été le véritable créateur de l'arme du Génie. Pendant de longues années, ce dernier ne se composa que d'un certain nombre d'officiers-ingénieurs pris dans l'infanterie. Vauban n'était-il pas capitaine au régiment de Picardie ! En 1793, le corps est organisé à 12 bataillons de Sapeurs et 6 de Mineurs. Sous l'Empire on compte 8 bataillons de l'un et 2 de l'autre, tandis que l'on forme un bataillon du Train. Actuellement, nous avons 4 régiments de Sapeurs-mineurs résidant à Versailles, Montpellier, Arras et Grenoble. Un 5e régiment dit des Chemins de fer a sa portion principale à Versailles. Les 6e et 7e régiments dits Pontonniers ont été constitués à Angers et à Avignon en 1894. enfin, un groupe comprenant les Aviateurs militaires vient d'être créé avec points d'attache à Meudon, Issy, Bétheny, Mourmelon et Sissonne.

Henri Le Pointe

Ponts Lourds

Les premières formations de ponts lourds furent constituées en décembre 1914, sous le nom d'équipe du Génie Maritime, ce qui rappelle à notre souvenir le glorieux rôle des ouvriers de la Marine pour la construction des ponts sous le 1er Empire.
Au mois d'août 1916, elles furent transformées en Compagnies du Génie Maritime rattachées au 3e régiment du Génie, et prirent au 1er janvier 1920, la dénomination de Compagnies de ponts-lourds. Elles furent alors intégrées au 7e régiment du Génie.
La compagnie GM/3 fut citée à l'ordre du Corps d'Armée lors de l'offensive des Flandres de 1917.

Mineurs et autres spécialités

Pendant la guerre 1914-1918, les compagnies spécialisées augmentèrent dans de grandes proportions ; on créa des compagnies spéciales de mineurs, appelées M.D. (Mascard - Dessolier), noms des inventeurs de l'élévateur que ces unités desservaient ; des compagnies d'électriciens, de radio télégraphistes, de cantonniers, de tomberaux, du Service des Eaux, de cimentiers, de navigation, de monteurs de baraques.
On créa 2 bataillons de lance-flammes qui, appartenant au Génie, prirent les n° 33 et 34.
Le 1er régiment auquel était affectées la plus grande partie de ces spécialités, avait dû être dédoublé pour former, surtout du point de vue administratif, un 21e régiment qui fut dissous à la fin de la Campagne.

Sapeurs de chemin de fer

Le 5e régiment du Génie vit pendant la guerre 1914-1918, ses effectifs s'élevér peu à peu à 85 compagnies, groupant 450 officiers et 21500 hommes. En 1918, ils avaient reconstruit 7000 km de voies ferrées, 4500 mètres de pont et 4000 mètres d'estacade.

Historique de la Guerre 1914-1918

Nombreux sont les brillants faits d'armes du Génie pendant la Guerre 1914-1918.

On ne peut les résumer que dans les inscriptions aux drapeaux des Régiments du Génie :

La section de sapeurs indigènes de l'AOF pris part à la conquête du Cameroun (1915), et notamment au combat de l'Epoupouqui qui fut particulièrement dur.